Narcotrafic: le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau veut "reprendre le contrôle de l'espace public"

Le ministre de l'Intérieur est en déplacement à Grenoble (Isère) ce vendredi 14 février pour présenter son plan de lutte contre le narcotrafic. L'un de ses objectifs est de reprendre le "contrôle de l'espace public", citant les transports en commun, la voirie ou encore les halls d'immeubles.

Bruno Retailleau affiche sa fermeté à Grenoble. Le ministre de l'Intérieur s'est rendu sur place ce vendredi 14 février, deux jours après l'explosion d'une grenade dans un bar associatif de la ville iséroise. Il y a présenté un plan à court et long terme de lutte contre les narcotrafics et la criminalité organisée.

Son objectif: "reprendre le contrôle de l'espace public dans son ensemble: sur la voirie, dans les transports, dans les halls d'immeuble mais aussi avec des fouilles dans les parties communes, les caves, pour chercher de la drogue, des armes, des cigarettes de contrebande". Un travail qu'il entend mener en bonne entente avec le pouvoir judiciaire, ces fouilles devant se faire "bien sûr sur la réquisition du parquet".

"On reprendra possession de façon implacable de l'ensemble de l'espace public", a encore assuré le locataire de Beauvau, "on utilisera toutes techniques, y compris les plus modernes (...) pour lutter à armes égales contre la criminalité organisée". Le ministre évoque notamment l'utilisation des drones.

Mieux associer les différentes forces de l'ordre

Parmi les autres pistes lancées par le candidat à la présidence du parti Les Républicains, une meilleure coordination entre les différentes composantes des forces de l'ordre. Lors d'actions, il entend par exemple davantage coordonner les actions des gendarmes et de la police nationale, pour éviter que les mis en cause passent entre les mailles du filet lors d'opérations et donc "maximiser les chances" de succès.

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Par ailleurs, toujours dans cette volonté d'efficacité, le locataire de Beauvau a annoncé la création d'un état-major où se réuniront les services de renseignement et les services d'enquête mobilisés dans la lutte contre la criminalité organisée et le trafic de drogues.

Il veut également associer à ce travail la Direction générale des finances publique, les douanes, la police des étrangers, etc. "La destruction de ces systèmes passera par tous les instruments de l'État".

"Cela va prendre du temps, mais cette victoire, nous l'obtiendrons", a promis Bruno Retailleau.

Tom Kerkour