BFMTV
Gouvernement
Alerte info

Michel Barnier affirme que la "réalité" budgétaire ne "disparaîtra pas par l'enchantement d'une motion de censure"

placeholder video
Avant le vote sur les motions de censure qui risquent de faire tomber son gouvernement, Michel Barnier a estimé que la "réalité" budgétaire "se rappellera à tout gouvernement, quel qu'il soit".

Une heure avant le vote sur l'une des motions de censure qui risquent de faire tomber son gouvernement, Michel Barnier s'est exprimé devant l'Assemblée nationale. Le Premier ministre a estimé qu'il s'agissait d'"un moment de vérité, un moment de responsabilité".

Très applaudi par les députés de la coalition gouvernementale, il s'est dit "très touché" par cet accueil. Également chahuté par les oppositions, il a demandé "moins de bruit et plus d'action".

La "réalité" budgétaire "se rappellera à tout gouvernement"

Michel Barnier a estimé avoir "fait preuve d'écoute, de respect, de dialogue" lors de l'élaboration du budget de la Sécurité sociale, sur lequel il a finalement déclenché le 49.3 lundi, faute de majorité pour le faire voter.

"J'aurais préféré distribuer de l'argent, mais nous ne l'avons pas", a-t-il déclaré. Le Premier ministre a estimé que cette "réalité" budgétaire ne "disparaîtra pas par l'enchantement d'une motion de censure".

"Cette réalité-là, elle se rappellera à tout gouvernement, quel qu'il soit", a souligné Michel Barnier, avant "un vote grave et important".
Que va-t-il se passer si la motion de censure est votée?
Que va-t-il se passer si la motion de censure est votée?
3:06

Dans un hémicycle comble et une ambiance très agitée, les députés examinent deux motions de censure, déposées lundi par la gauche et le Rassemblement national, après que le gouvernement a engagé sa responsabilité pour faire adopter sans vote le budget de la Sécurité sociale.

La motion de la gauche devrait être adoptée dans la soirée, grâce au soutien du RN. L'extrême droite, qui avait donné son aval à la formation du gouvernement Barnier en septembre et l'avait placé sous "surveillance", a décidé après trois mois de le renverser, estimant ses demandes insuffisamment prises en compte dans le budget.

Sophie Cazaux