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Gouvernement

Manuel Valls chargé de former un gouvernement

Ministre de l'Intérieur Manuel Valls

Ministre de l'Intérieur Manuel Valls - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

A 52 ans, Manuel Valls a été chargé lundi, par François Hollande, de constituer un nouveau gouvernement. Quelques heures plus tôt, Jean-Marc Ayrault avait annoncé la démission de son gouvernement.

Au lendemain de la débâcle des municipales où la gauche a perdu plus de 150 villes, Manuel Valls a été chargé, par François Hollande, de former un nouveau gouvernement, "une équipe resserrée, cohérente et soudée", "un gouvernement de combat", selon les mots du Président. A 52 ans, il devient le nouveau Premier ministre. La revanche d'un ambitieux qui avait espéré jusqu'au bout, lors du précédent remaniement prendre la place de Jean-Marc Ayrault.

Manuel Valls était le favori des sondages, l'un des ministres les plus populaires. Lundi matin, une enquête BVA avançait encore que l'élu de l'Essonne était, pour 31% des Français, le favori pour succéder à Jean-Marc Ayrault à Matignon.

Franc-tireur impopulaire de la gauche de la gauche

Franc-tireur, Manuel Valls n'a pas que des amis au sein de la majorité. Plusieurs de ses prises de position, sur les Roms, l'affaire Leonarda, la TVA sociale, les 35 heures, ont troublé au sein de la majorité, notamment les ministres d'Europe Ecologie - Les Verts. Dans l'entre-deux-tours des municipales, Cécile Duflot aurait eu un dialogue très franc avec le ministre de l'Intérieur. "Si tu vas à Matignon, je ne ferai pas partie du gouvernement. Ce n'est pas personnel, ça n'est pas contre toi. C'est simplement que ce serait la même politique et qu'il faut en changer".

A la gauche du PS, certains sont carrément allergiques à l'ancien ministre de l'Intérieur. Pour rappel, en 2009, Martine Aubry, dans une lettre ouverte, lui avait demandé de quitter le parti.

Avec l'affaire Dieudonné, Manuel Valls, se présentant comme le garant des valeurs de la gauche, a essayé de donner des gages à cette gauche qui ne l'appréciait guère. Mais cela suffira-t-il à l'épreuve du pouvoir?

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Hélène Favier