Le nouveau ministre des Outre-mer Manuel Valls assure que Mayotte sera son "urgence" et sa "priorité"

Le nouveau ministre des Outre-mer Manuel Valls, a assuré mardi qu'il irait "avec le Premier ministre le plus vite possible" à Mayotte, dont le territoire a été ravagé par le passage du cyclone Chido.

"Mes premiers mots sont pour Mayotte et pour les Mahorais". Au lendemain du deuil national organisé en mémoire des victimes de cet archipel français de l'Océan indien, dévastée par le cyclone Chido, Manuel Valls nouveau ministre des Outre-mer a assuré que Mayotte était "l'urgence et la priorité" de son équipe.

"Nous pensons aux victimes. Mayotte sera notre urgence et notre priorité", a promis le ministre d'État lors de la passation de pouvoir avec son prédécesseur François-Noël Buffet.

"Tout le gouvernement est engagé depuis plusieurs jours pour répondre à la détresse de ceux et celles qui ont subi la violence de ce cyclone. Et je n'ignore rien de la colère, de la peur, du sentiment d'abandon et de l'angoisse de nos compatriotes Mahorais, des familles et des enfants", a-t-il ajouté.

Le 14 décembre, l'archipel de Mayotte a été touché de plein fouet par un violent cyclone, faisant 35 morts et environ 2.500 blessés, selon le dernier bilan encore très provisoire des autorités.

"Je mesure la tâche qui m'est donnée"

Manuel Valls a assuré que l'État est "en train de répondre" aux différents besoins de la population, notamment l'acheminement de nourriture, d'eau et d'électricité, la reconstruction des infrastructures et la préparation de la rentrée scolaire. "C'est long, difficile et complexe", a-t-il expliqué, mais "l'engagement de la nation est claire: reconstruire Mayotte mieux et différemment".

"Je mesure la tâche qui m'est donnée et la responsabilité qui est la mienne", a déclaré Manuel Valls.

Nommé au ministère des Outre-mer ce lundi par François Bayrou, l'ancien Premier ministre sous François Hollande signe son retour au gouvernement après des années loin du pouvoir.

Les Outre-mer, "un atout" pour la France

Selon Manuel Valls "peu de personnes (...) mesurent ce que sont réellement nos Outre-mer". "C'est vrai que c'est là-bas que les cris sont les plus durs, que les vulnérabilités de tout ordre sont les plus présentes et que les relations sont les plus complexes à construire, avec ce sentiment qu'on ne s'occupe pas d'eux et qu'ils sont abandonnés", a estimé le ministre des Outre-mer.

En l'absence de cyclone ou d'émeutes pour faire parler d'eux, ces territoires d'Outre-mer "retombent dans l'oubli" et "cela doit changer", a affirmé Manuel Valls. Et "essentiellement pour les près de 3 millions de nos compatriotes qui vivent dans ces territoires" et pour le million de personnes "originaires des Outre-mer qui vivent en Hexagone".

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Grâce à ces territoires, la France est "présente sur les cinq continents et les trois océans", représentant le deuxième domaine maritime mondial, n'a pas manqué de rappeler Manuel Valls. "C'est pour cela qu'il nous faut redéfinir la relation entre l'Hexagone et ses territoires. S'ils sont un atout, s'ils sont une force, ils doivent avoir notre soutien".

Orlane Edouard