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Gouvernement

Le ministre de la Transition écologique pas favorable à l'interdiction des jets privés

Le ministre français de la Transition écologique Christophe Bechu au palais de l'Elysée à Paris, le 22 février 2023

Le ministre français de la Transition écologique Christophe Bechu au palais de l'Elysée à Paris, le 22 février 2023 - Alain JOCARD © 2019 AFP

Invité lundi sur le plateau de Public Sénat, le ministre de la Transition écologique a estimé qu'une interdiction des jets privés, sans coordination au niveau européen, "n'aurait pas de sens."

Faut-il interdire les jets privés? C'est l'objet d'une proposition de loi des députés écologistes portée par l'élu de Paris Julien Bayou, et qui sera débattue dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale jeudi. Mais elle ne reçoit pas l'approbation du ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu.

"En France, nous émettons 400 millions de tonnes de gaz à effet de serre. Les jets privés, c'est 400.000 tonnes, soit 0,1 % des émissions nationales", a-t-il expliqué sur le plateau de Public Sénat.

Le ministre dénonce "l'hypocrisie" qui consisterait selon lui "à prendre une mesure" sans coordination au niveau européen.

Une proposition de loi EELV débattue ce jeudi

Si cela "s'applique à l'intérieur du périmètre et que les aéroports à proximité immédiate [peuvent] contourner cette interdiction, ça n'aurait pas de sens", a plaidé Christophe Béchu. "On a intérêt à travailler à l'échelle européenne", a-t-il martelé.

L’interdiction défendue par les députés écologistes concernerait les "services de transport aérien non réguliers de passagers ne faisant pas l'objet d'une exploitation commerciale", ainsi que les services non réguliers de transport aérien public "dont le nombre de passagers est inférieur à soixante".

En commission à l'Assemblée nationale la semaine dernière, la proposition de loi a été rejetée. Elle sera tout de même débattue dans l'hémicycle jeudi, mais son adoption est improbable.

"Une simple remarque: quand on écoute la majorité, on comprend qu’il faut tout changer, mais surtout en ne changeant rien. En matière de climat, pourtant, nous n’aurons pas le choix", avait déploré la présidente du groupe écologiste Cyrielle Chatelain.

Ariel Guez