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"Je viens d'en bas": Michel Barnier dit vouloir incarner "un espoir" pour la France

Le Premier ministre Michel Barnier, le 5 septembre 2024 à Matignon

Le Premier ministre Michel Barnier, le 5 septembre 2024 à Matignon - STEPHANE DE SAKUTIN © 2019 AFP

Quelques jours après sa nomination à la tête du gouvernement, Michel Barnier a fait savoir dans une interview qu'il comptait représenter "un espoir" pour les Français, rappellant à plusieurs reprises qu'il venait lui-même "d'en bas".

"Il n'y a pas d'ambiguité", selon lui. Le Premier ministre Michel Barnier a fait savoir qu'il "écouterait tout le monde" et qu'il voulait incarner "un espoir" pour la France, dans un entretien accordé au JDD publié dans l'édition de ce dimanche 8 septembre, et ce samedi dans sa version numérique.

"Moi, je viens d’en bas, il n’y a pas d’ambiguïté", a-t-il répété trois fois face aux journalistes, quelques heures après avoir prononcée une petite phrase qui a fait sursauter l'opposition pendant la passation de pouvoir entre lui et Gabriel Attal jeudi 5 septembre.

"Il va falloir que les choses bougent!"

Pendant son discours, le nouveau chef du gouvernement avait appelé à "respecter" les idées et les solutions apportées par "les gens d’en bas". Une déclaration qui avait été conspuée et jugée "méprisante", notamment par la gauche.

Dans ce nouvel entretien, le ton est autre et le Premier ministre répète la formule "je suis d'en bas". "J’écouterai tout le monde. Ces gens-là ont des idées et en ont ras le bol que ça tombe d’en haut", déclare-t-il.

"Il va falloir que les choses bougent!", promet aussi Michel Barnier, qui borde cette mission avec "le calme des vieilles troupes", même s'il reconnaît que le chemin est escarpé: "C’est le moment où tous ceux qui veulent que la France marche doivent se retrousser les manches".

"Une politique pas seulement de droite"

Ce même jour, Michel Barnier a déclaré au journal La Tribune du Dimanche qu'il en mènerait pas seulement "une politique de droite", qu'il avait "une grande liberté" en vue de la constitution de son gouvernement, et qu'il "rechercherait des "compromis dynamiques où chacun conserverait son identité".

Selon lui, Emmanuel Macron est "dans un état d’esprit assez clair à (son) égard. Il (lui) laisse la liberté former (son) gouvernement et (sa) ligne politique."

Tout juste nommé à Matignon, Michel Barnier a essuyé samedi les tirs croisés de la gauche, qui a appelé à manifester dans des dizaines de villes pour dénoncer "un coup de force", et du Rassemblement national qui dit placer le nouveau Premier ministre "sous surveillance".

Jeanne Bulant Journaliste BFMTV