Guerre à Gaza: François Bayrou refuse un débat à l'Assemblée nationale du fait d'un agenda parlementaire "surchargé"

François Bayrou à l'Assemblée nationale ce mardi 25 mars 2025. - Bertrand GUAY / AFP
Répondant à une demande des Écologistes, François Bayrou refuse ce mardi 27 mai un débat sur la situation humanitaire à Gaza, invoquant comme motif un agenda parlementaire "surchargé". "Il ne sera pas possible d'inscrire, à ce stade, un tel débat dans le cadre des semaines réservées à l'exécutif", déplore le chef du gouvernement.
"La situation des civils à Gaza qui n'ont plus accès à l'aide humanitaire depuis plus de deux mois est insupportable et heurte nos consciences. Nous devons trouver le chemin pour en sortir", écrit le Premier ministre dans une lettre adressée à Cyrielle Chatelain, la présidente du groupe des Écologistes à l'Assemblée nationale.
Plus de 53.000 morts dans la bande de Gaza
François Bayrou rappelle que Paris "appelle avec la plus grande fermeté à un cessez-le-feu" et à "la libération sans condition de l'ensemble des otages".
"La France reste pleinement mobilisée, sur le plan diplomatique comme sur le plan humanitaire, pour soutenir l'acheminement de l'aide aux populations civiles à Gaza", se défend le Premier ministre.
La faible reprise de l'aide humanitaire dans l'enclave palestinienne ne permet pas de répondre aux besoins de la population gazaouie. Israël a bloqué l'aide à destination de la bande de Gaza entre le 2 mars et le 19 mai. Depuis, ce ne sont que des quantités limitées qui peuvent rentrer dans le territoire palestinien, ravagé par plus d'un an et demi de bombardements et d'opérations militaires, suite à l'attaque du 7-Octobre menée par le Hamas.
Les négociations entre le mouvement islamiste palestinien et l'État hébreu sont dans l'impasse. Après deux mois de trêve, Israël a repris son offensive à Gaza le 18 mars avant de l'intensifier le 17 mai, dans le but affiché d'anéantir le Hamas et de libérer les otages enlevés lors de l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre 2023.
Plus de 53.977 personnes, majoritairement des civils, ont été tués par la campagne de représailles israéliennes après l'attaque du Hamas, selon des données du ministère de la Santé du mouvement islamiste palestinien, jugées fiables par l'ONU.