Groenland: le ministre Jean-Noël Barrot sur place pour exprimer la "solidarité" de la France

Le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot à Yerevan (Arménie) le 26 mai 2025 (ILLUSTRATION) - KAREN MINASYAN
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot est arrivé samedi 30 août au soir à Nuuk, la capitale du Groenland pour exprimer "la solidarité" de la France au peuple groenlandais, en proie aux convoitises américaines, a annoncé la diplomatie française
Cette visite intervient trois jours après la révélation par la télévision danoise qu'au moins trois Américains, liés au président Donald Trump, ont mené des opérations d'influence au Groenland. Le Danemark a aussitôt convoqué le chargé d'affaires américain pour obtenir des explications.
Jean-Noël Barrot est au Groenland jusqu'à ce dimanche 31 août à l'invitation de son homologue groenlandaise, Vivian Motzfeldt.
"Souligner la profondeur de nos liens d'amitié"
"Ce déplacement permettra de souligner la profondeur de nos liens d'amitié bilatéraux et de témoigner de la solidarité de la France à l'égard du Danemark, du Groenland et du peuple groenlandais, face aux défis actuels", a indiqué le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.
Dans le port de Nuuk, Jean-Noël Barrot a visité samedi un navire militaire français, le BSAM Garonne. "La navigation en zone arctique est particulière", a relevé auprès de l'AFP le commandant du bateau Gwenaël Gourgues. "Ça nécessite de l'entraînement et notre présence ici nous permet aussi de nous habituer à opérer dans cette région arctique".
"Ce sont des régions qui sont lointaines certes, mais qui sont aujourd'hui gagnées par une forme de conflictualité, une forme d'agressivité nouvelle, c'est la raison pour laquelle la France, grande puissance maritime est présente aujourd'hui", a souligné le ministre.
Il aura ce dimanche un entretien avec le Premier ministre groenlandais, Jens-Frederik Nielsen, et avec Vivian Motzfeldt avant une conférence de presse.
Macron en visite en juin dernier
Emmanuel Macron s'était rendu mi-juin au Groenland pour exprimer la solidarité européenne à son peuple. Il avait critiqué la volonté de Donald Trump d'annexer l'île arctique.
Après son élection, le président américain avait expliqué avoir "besoin" du Groenland, notamment pour la sécurité des États-Unis, répétant à plusieurs reprises son souhait de s'en emparer.
Le Groenland, soutenu par sa puissance de tutelle, a rétorqué ne pas être à vendre et décider seul de son avenir.