Fabius ne confirme pas la mort de l'otage Philippe Verdon

Lundi matin, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius s'est déclaré "inquiet" sur le sort de Philippe Verdon (photo d'illustration). - -
Il reconnaît "l'inquiétude" du Quai d'Orsay. Mais le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a indiqué, lundi matin sur Europe 1, qu'il n'avait toujours pas confirmation de la mort de l'otage Philippe Verdon.
L'exécution de ce ressortissant français, enlevé fin 2011 au Mali, avait été annoncée le 19 mars dernier par ses ravisseurs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), mais la France n'a jamais officialisé cette information.
Selon une source proche du dossier, les autorités françaises n'ont "pas de preuve" de la mort de Philippe Verdon, mais le considèrent néanmoins "comme décédé".
Interrogé par Europe 1 sur sort des cinq autres otages encore détenus par Aqmi, Laurent Fabius s'est refusé à toute précision: "Toute indication qu'on donne peut être utilisée par les terroristes. Je reste très déterminé mais très discret", a-t-il simplement dit.
La France "n'abandonnera pas la lutte"
Dimanche, Aqmi a de nouveau menacé de tuer les otages français qu'il retient, et appelé leurs familles à "faire pression" sur le gouvernement français pour qu'il cesse son intervention armée au Mali contre les groupes jihadistes.
Laurent Fabius a souligné lundi que Paris n'allait cependant pas arrêter la lutte contre les groupes terroristes. "C'est vrai qu'il reste des groupes terroristes dans la région et nous n'avons pas l'intention, la France pas plus que les autres, d'abandonner la lutte contre les groupes terroristes", a-t-il indiqué à propos de la nomination comme l'un des principaux chefs d'Aqmi de Djamel Okacha pour succéder à Abdelhamid Abou Zeid, tué au Mali.
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