Emmanuel Macron évoque une "ère nouvelle au Parlement" et appelle à des "compromis"

L'ESSENTIEL
- Michel Barnier est devenu Premier ministre il y a exactement une semaine, quand Emmanuel Macron l'a nommé à Matignon pour succéder à Gabriel Attal. Lire l'article
- Chargé de former un gouvernement, l'ancien commissaire européen n'a toujours pas composé son équipe et multiplie les rencontres. Il s'est rendu ce jeudi 12 septembre à Annecy pour échanger avec les sénateurs et députés de son parti, Les Républicains. Lire la brève
- Au Havre pour une cérémonie commémorative de la libération de la ville lors de la Seconde Guerre mondiale, Emmanuel Macron a évoqué une "ère nouvelle au Parlement qui représente la France dans sa diversité et qui va supposer des compromis", à l'issue des élections législatives. Lire l'article
- Il y a retrouvé Édouard Philippe, affirmant que ce dernier "a été un Premier ministre formidable" mais "on ne va pas se mettre en mode pause jusqu'en 2027".
La droite adoube Barnier et exige une "rupture", Macron plaide pour une "ère nouvelle" et des "compromis"
La droite annonce la couleur, Emmanuel Macron espère des "compromis": en promettant à Michel Barnier leur "soutien très clair" en échange d'une politique de "rupture", Les Républicains ont engagé le rapport de force avec le camp macroniste, partenaire pourtant indispensable dans le futur gouvernement.
"C'est dans la durée, dans la pratique, que les choses vont se faire naturellement. Mais j'espère aussi que les compromis se tisseront pour le pays parce que c'est ce dont on a besoin", a affirmé Emmanuel Macron depuis Le Havre, après une visite autant commémorative que politique aux côtés... d'Edouard Philippe, candidat à sa succession.
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Lucie Castets à Matignon? Philippe Poutou reconnaît que "c'était mission impossible"
Lucie Castets à Matignon plutôt que Michel Barnier? "C'était mission impossible", reconnaît sur BFMTV Philippe Poutou, ancien candidat du Nouveau parti anticapitaliste à l'élection présidentielle.
"Mathématiquement, la gauche est minoritaire parce qu'il y a trois blocs" à l'Assemblée nationale, reconnaît Philippe Poutou. "Et la gauche reste minoritaire parce qu'il y a un assemblage naturel entre la droite et l'extrême droite", poursuit-il.
Emmanuel Macron affirme qu'Édouard Philippe "a été un Premier ministre formidable" mais "on ne va pas se mettre en mode pause jusqu'en 2027"
Emmanuel Macron a jugé aujourd'hui, lors d'un déplacement au Havre, qu'Edouard Philippe avait été "un Premier ministre formidable", mais n'a pas commenté la candidature à l'Élysée du maire du Havre, affirmant qu'"on ne va pas se mettre en mode pause jusqu'en 2027".
"J'ai choisi Edouard Philippe il y a sept ans car j'ai confiance en lui. Il a été Premier ministre formidable à mes côtés. Maintenant, moi, je suis surtout concentré sur ce qui se passe aujourd'hui et je veux que le pays réussisse", a expliqué le président de la République, assurant "voir loin" mais "essay(er) de faire les choses dans le bon ordre".
Emmanuel Macron évoque une "ère nouvelle au Parlement"
Au Havre, lors d'un bain de foule, Emmanuel Macron a évoqué une "ère nouvelle au Parlement qui représente la France dans sa diversité et qui va supposer des compromis", à l'issue des élections législatives.
"C'est au gouvernement de porter des projets, de faire passer des textes de loi, mais aussi d'administrer. Le président a ses compétences propres", a-t-il ajouté lors d'une visite commémorative au Havre aux côtés d'Edouard Philippe.
"Vous êtes l'otage du Rassemblement national": Emmanuel Macron interpellé lors d'un bain de foule au Havre
Emmanuel Macron a été interpellé, ce soir, lors d'un bain de foule au Havre, par une personne qui lui a reproché de ne pas avoir "respecté les résultats des législatives".
"Vous avez renié une partie du peuple de France. Les résultats des élections il faut les respecter", a-t-il dit, avant de lancer: "Vous êtes l'otage du RN."
Ce à quoi le président de la République a répondu que "11 millions de personnes avai[ent] voté pour le RN" et qu'il n'exist[ait] pas d'otage. "C'est une démocratie, on essaie d'écouter tout le monde, il faut respecter tout le monde", s'est-il justifié, avant d'affirmer que la gauche est "très fragmentée" et que "personne n'a la majorité".
"J'espère que les forces politiques vont faire des compromis, a-t-il conclu. Personne n'est l'otage de qui que ce soit. Les Français se sont exprimés. Donc il faut respecter toutes les opinions et faire des compromis. Surtout pour ceux qui se sont mis d'accord au deuxième tour, les forces républicaines doivent travailler ensemble même si elles ne sont pas d'accord sur certaines choses."
Emmanuel Macron s'offre un bain de foule au Havre
Présent au Havre pour les 80 ans de la libération de la ville, Emmanuel Macron s'offre un bain de foule avec les personnes présentes à l'extérieur.
Le maire du Havre, ancien Premier ministe et désormais candidat à la présidentielle de 2027 Édouard Philippe est également présent.
Laurent Wauquiez assure que Michel Barnier "aura le soutien de tous les parlementaires" LR
La nomination de Michel Barnier est une "excellente nouvelle" pour Laurent Wauquiez. "Nous sommes convaincus qu'il a les qualités pour réussir", affirme le président du groupe La Droite républicaine à l'Assemblée nationale, assurant que son parti s'engagera "aux côtés" du nouveau Premier ministre.
"Il aura le soutien très clair de tous nos parlementaires", promet-il.
"Ce soutien, et ce n'était pas notre position initiale, pourra aller jusqu'à la participation au gouvernement pour l'aider à réussir", ajoute Laurent Wauquiez, expliquant que "le fait que ça soit un Premier ministre de notre famille politique change la donne".
Impôts, sécurité, immigration... Laurent Wauquiez appelle Michel Barnier à la mise en place d'une "politique de droite"
Laurent Wauquiez, président du groupe La Droite républicaine à l'Assemblée nationale, se réjouit de la nomination de Michel Barnier, "qui est de notre famille politique".
Par conséquent, il demande au nouveau Premier ministre une "politique de droite". "Pas de hausse d'impôts, plus de sécurité, moins d'immigration... Notre engagement sera aux côtés de Michel Barnier pour l'aider à ce que ces politiques puissent être menées", explique Laurent Wauquiez.
Michel Barnier estime qu'il "n'y pas de domaines réservés, mais il peut y avoir des domaines partagés" entre lui et Emmanuel Macron
Devant les parlementaires LR réunis en en Haute-Savoie, Michel Barnier a parlé de son rapport à Emmanuel Macron et de la manière dont il souhaite travailler avec le chef de l'État dans le futur, estimant qu'il "n'y pas de domaines réservés, mais il peut y avoir des domaines partagés" entre lui et le président de la République.
Michel Barnier va contacter les éventuels futurs ministres de son gouvernement dès ce week-end
Le Premier ministre avait assuré qu'il nommerait un gouvernement la semaine prochaine. Selon son entourage, Michel Barnier va contacter les éventuels futurs ministres et définir en parallèle les périmètres des ministères dès ce week-end.
Devant les députés LR aujourd'hui, il a lancé: "Il va falloir qu'on apprenne à travailler tous ensemble", a appris BFMTV auprès de participants.
Marc Fesneau estime que LR "ne peut pas prétendre à trop de postes au sein de ce gouvernement"
"Nous souhaitons vraiment sa réussite. L'échec du Premier ministre serait l'échec de tous", a assuré Marc Fesneau, ministre démissionnaire de l'Agriculture, lors des journées parlementaires du Modem.
Il a ajouté que, selon lui, Les Républicains "ne peuvent pas prétendre à trop de postes au sein de ce gouvernement" car ils n'ont que "46 sièges" à l'Assemblée nationale.
"Il faut de l’équilibre, personne n'a de majorité", a-t-il jugé.
Marc Fesneau a également soutenu qu'il ne fallait pas de "reconduite ministérielle" mais bien un "renouvellement". Michel Barnier a, en effet, lui-même assuré qu'il s'agira d'un nouveau gouvernement en non pas d'un remaniement.
François Bayrou salue "un climat sain et respectueux" après la rencontre Modem-Barnier
François Bayrou a salué ce matin "un climat sain et respectueux" après la rencontre entre le Modem et Michel Barnier la veille, évoquant "des portes qui se sont rouvertes", sur la proportionnelle comme sur de "nouvelles contributions" fiscales pour le budget.
Après Renaissance mardi, Horizons et le Modem mercredi, le nouveau Premier ministre est en Savoie et en Haute-Savoie jeudi pour rencontrer Les Républicains (LR), son parti.
Bruno Le Maire quitte le ministère de l'Économie avec un record de longévité
Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a fait ses adieux lors d'un discours devant 1.200 personnes dans la cour de son ministère. Il a défendu le bilan de ses sept années à Bercy (un record), tout en appelant à ne "pas revenir en arrière en matière d'impôts".
Michel Barnier promet un gouvernement "équilibré, représentatif, pluriel" où "chacun aura sa place"
Le Premier ministre Michel Barnier promet ce jeudi un gouvernement "équilibré, représentatif, pluriel" où "chacun aura sa place".
"C'est absolument pitoyable": la réponse de Delogu à la charge de Ruffin sur Mélenchon
François Ruffin a lourdement chargé La France insoumise ce mercredi sur BFMTV, l'ex-insoumis - qui a rompu avec Jean-Luc Mélenchon lors des élections législatives - affirmant que ce mouvement "abandonne" une partie du pays et "construit des murs" au lieu de construire des ponts.
Si les principaux dirigeants insoumis et Jean-Luc Mélenchon sont restés silencieux, d'autres députés du parti ont vertement réagi. Parmi eux, on compte Sébastien Delogu. "C'est absolument pitoyable", a dénoncé le député LFI sur Sud Radio ce mercredi, avant de charger l'élu de la Somme.
"Il est tombé bien bas. Il va terminer comme notre ami Fabien Roussel, c'est-à-dire qu'il tape sans arrêt sur la gauche pour pouvoir s'acheter des brevets de respectabilité médiatique et passer dans des antennes".
"On a besoin de son énergie": comment Attal compte exister après la nomination de Barnier?
Huit mois comme Premier ministre? Forcément, cela est "court" et l'ambitieux Gabriel Attal n'a pas feint sa "frustration" sur le perron de Matignon jeudi dernier lors de la passation de pouvoir avec Michel Barnier.
Mais tout n'est pas perdu pour le jeune premier. Non seulement, il est désormais chef des députés Ensemble pour la République (EPR, ex-Renaissance). Mais en plus, le parlementaire des Hauts-de-Seine, âgé de 35 ans, pourrait viser la tête du parti présidentiel, déjà brigué ouvertement par Élisabeth Borne. Envisage-t-il également une suite présidentielle pour 2027?
Et plus généralement, comment compte-t-il exister dans la séquence politique actuelle?
Bruno Le Maire fait ses adieux à Bercy
"Je vous aime, mais je pars". Bruno Le Maire discourt actuellement à Bercy où il effectue ses adieux, avant la nomination du prochain gouvernement de Michel Barnier auquel il ne souhaite pas participer.
Le ministre de l'Économie plaide pour que la France ne revienne pas "en arrière" en augmentant les impôts.
Fabrien Roussel accuse Emmanuel Macron d'être "le plus grand des voleurs"
En déclarant devant le Conseil d'État, ce mercredi, qu'il fallait "toujours" prendre en compte le "suffrage" des Français, Emmanuel Macron s'est vu accuser par la gauche de "se moquer du monde". Le patron du Parti communiste français, Fabien Roussel, y va lui aussi de son commentaire sur LCI. Il accuse le président d'être "le plus grand des voleurs".
"Des gens ont voté pour le Nouveau Front populaire, qui est arrivé en tête et se retrouvent avec Michel Barnier (LR). Des gens ont voté pour le front républicain pour ne pas avoir l'extrême droite et se retrouvent avec un gouvernement qui ne vit que grâce à l'extrême droite", dénonce-t-il.
L'augmentation des impôts sera "une ligne rouge" pour le Rassemblement national
Le député du Rassemblement national Jean-Philippe Tanguy affirme que son groupe votera une motion de censure contre le gouvernement de Michel Barnier en cas d'augmentation des impôts.
"Il est hors de question que l'on augmente les impôts. Je pense que ça a déjà été compris par Michel Barnier. (...) On est habitué à être trahi par les Républicains sur les impôts, j'espère qu'ils respecteront pour une fois leurs promesses", assure l'élu d'extrême droite.
"C'est tout le sens du programme de Marine Le Pen: rééquilibrer l'effort fiscal, soulager les classes populaires et moyennes qui paient beaucoup, mais pas de hausse d'impôts", précise-t-il.
Le groupe RN, avec ses 142 députés, s'apprête à jouer le rôle d'arbitre à l'Assemblée nationale. Le nouveau locataire de Matignon sera "sous surveillance", comme l'a formulé le président du parti Jordan Bardella.
L'insoumis Éric Coquerel demande une loi de finances rectificative pour 2024
Le président de la Commission des Finances de l'Assemblée nationale, Eric Coquerel (LFI), demande une loi de finances rectificative pour 2024, avant le projet de budget pour 2025, pour tenir compte de "l'annulation de 16,5 milliards" d'euros de crédits qui ont été gelés.
Le ministre démissionnaire de l'Economie "Bruno Le Maire conseille qu'aux 10 milliards qui ont été annulés au début de l'année, on ajoute l'annulation de 16,5 milliards qui ont été gelés", explique le député sur France Inter.
"Ça ferait 26,5 milliards d'économies sur le budget" pour l'année en cours, précise-t-il, évoquant "20% d'annulation" de crédits pour le budget des Sports ou "14%" pour celui de l'Écologie.
Ce sont "des sommes conséquentes", souligne-t-il, "une cure d'austérité". "Ce n'est pas possible que ça passe comme ça!".
Dominique de Villepin évoque "trois bizarreries" concernant la nomination de Michel Barnier
Si Dominique de Villepin estime que Michel Barnier a des "atouts", sa nomination à Matignon lui évoque surtout des "bizarreries". L'ancien Premier ministre de droite en énumère trois au micro de France Inter.
La première: la "légitimité" de Michel Barnier "n'est pas donnée". Certes Emmanuel Macron l'a "nommé", mais "il ne lui confère aucune légitimité puisqu'il n'en a pas sur le plan de la majorité parlementaire", souligne Dominique de Villepin.
Lequel relève ensuite que le nouveau Premier ministre "va composer un gouvernement et solliciter des ministres sans que l'on sache la politique qu'il va mener", ce qui est contradictoire avec la "démarche" habituelle. Celle d'un chef de gouvernement, "issu d'une majorité", dont on "connaît (l)a ligne politique".
Enfin, "le rapport de force politique est complétement inversé", rappelle Dominique de Villepin, soulignant que LR est le 5e groupe le plus important en termes de députés et se retrouve pourtant "premier" avec l'arrivée au pouvoir de Michel Barnier.
Les électeurs du RN adhèrent de plus en plus au programme, selon une étude
L'analyse du vote pour le Rassemblement national lors des dernières législatives montre que ce dernier est de plus en plus un vote d'adhésion au programme classique de l'extrême-droite sur l'immigration et la sécurité, selon une note de Jean-Daniel Lévy, directeur délégué de Harris Interactive pour la fondation Jean Jaurès.
Passé de 89 députés élus en 2022 à 142 en 2024, le parti lepéniste est celui dont l'électorat affirme le plus avoir voté par adhésion (48%) et le moins (7%) par opposition, explique le politologue se basant sur une compilation d'études pour différents médias.
Selon lui, la séquence électorale de juin-juillet "confirme" qu'"il n'est plus question, depuis de nombreuses années, de parler de vote sanction".
Pour Rousseau, ce qui compte avec Barnier est "ce qu'il va faire" et non "ce qu'il a fait"
Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, donne deux bons points au nouveau Premier ministre Michel Barnier: "Il a été ministre de l'Agriculture entre 2007 et 2009" et "connaît bien les arcanes européennes qui sont un sujet central pour l'agriculture", souligne-t-il sur BFMTV-RMC.
Pour autant, "ce qui compte, ce n'est pas ce (qu'il) a fait dans le passé, mais ce (qu'il) va faire dans les mois qui viennent", nuance Arnaud Rousseau.
Lequel précise ensuite:
"J'ai eu un rapide échange par message avec lui pour lui dire que je souhaitais le voir urgemment. Ce à quoi il m'a répondu qu'il mettait son gouvernement en place et qu'évidemment ils nous recevrait."
"Il y a le sentiment de s'être fait flouer": le patron de la FNSEA dénonce des promesses "non tenues"
Invité de BFMTV-RMC, le patron de la FNSEA Arnaud Rousseau évoque des promesses "non-tenues" par l'exécutif en réponse à la crise agricole, qui s'est déclenchée au début de l'année 2024. "Il y a le sentiment de s'être fait flouer", dit-il.
Bergé souhaite que le prochain gouvernement incarne "une alternance" tout en intégrant des "membres du bloc central"
Aurore Bergé ne fait pas de mystère sur RTL: "les membres du bloc central seront présents dans ce gouvernement, c'est une certitude", déclare la ministre démissionnaire chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes.
Avant de relever une "question" "pas simple": "Comment vous incarner une alternance (...) avec malgré tout des membres du bloc central?", interroge-t-elle, soulignant que son camp "sera la première force en soutien du Premier ministre à l'Assemblée nationale".
"La seule majorité cohérente politiquement qu'on peut composer, c'est le bloc central avec les LR", estime l'ancienne cheffe des députés macronistes.
Jean-Philippe Tanguy dénonce le bilan économique de Bruno Le Maire
Critique régulier de Bruno Le Maire, le député RN Jean-Philippe Tanguy dénonce le bilan du ministre de l'Économie sur France 2. Pour lui ce dernier n'a pas pris une seule "bonne mesure" en sept ans à Bercy, ministère qu'il va quitter lors de la formation du prochain gouvernement.
"Je lui souhaite de continuer à être un écrivain de talent (...) Il a un très bon style (...) Je le dis sans ironie ", lâche l'élu d'extrême droite avant de tacler: "je n'ai pas le talent littéraire de monsieur Le Maire mais j'ose espérer qu'à l'Économie j'aurais de meilleurs résultats".
Deux Français sur trois pensent que Barnier sera contraint de tenir compte des souhaits du RN
Selon une nouvelle enquête "L'Opinion en direct" menée par l'institut Elabe pour BFMTV et publiée hier, plus des deux tiers des Français interrogés estiment que Michel Barnier n'a pas les capacités d'agir sans l'aval d'Emmanuel Macron.
À peine moins considèrent qu'il ne pourra pas composer sans satisfaire les positionnements du Rassemblement national.
La gauche accuse Macron de "se moquer du monde" après ses déclarations sur la prise en compte du suffrage des Français
Une pièce de plus dans la machine. Déjà accusé par la gauche d'avoir "volé" les élections législatives, Emmanuel Macron ravive les critiques après avoir déclaré devant le Conseil d'État qu'il fallait "toujours prendre en compte" le "suffrage" des Français.
"Je nomme un Premier ministre de droite afin d'en tenir compte de la meilleure manière possible", ironise le coordinateur de LFI, Manuel Bompard, sur X, alors que LR a terminé en 4e position aux élections législatives et a 47 députés à l'Assemblée nationale.
"Se moquer du monde, c’est une chose habituelle de sa part. Le faire aussi ouvertement, c’est inédit", tance le sénateur communiste Ian Brossat.
De son côté, Olivier Faure dénonce des "provocations", répondant à la fois aux déclarations d'Emmanuel Macron et à celles d'Édouard Philippe. Ce dernier, interrogé sur BFMTV, n'a vu "aucun inconvéniant" à la nomination de ministres déjà présents dans le gouvernement, même si le camp présidentiel a perdu aux élections législatives.
Emmanuel Macron estime qu'il faut "toujours prendre en compte" le suffrage des Français
Emmanuel Macron a déclaré ce mercredi devant le Conseil d'État qu'il fallait "toujours prendre en compte" le "suffrage" des Français. Au risque de s'attirer les foudres de la gauche, qui a parlé d'une "élection volée" après la nomination de Michel Barnier comme Premier ministre.
Le chef de l'État a rappelé combien "nos démocraties occidentales ont été profondément touchées, parfois déstabilisées par des transitions et des chocs" - climatique, énergétique, géopolitique - et les citoyens frappés par le "sentiment de perdre le contrôle de leur vie".
Face à ce constat, il a plaidé pour une "culture renforcée de l'efficacité de l'action publique" et pour une "simplification de nos actions collectives", un message qui s'adressait aussi visiblement au nouveau Premier ministre Michel Barnier.
Présidentielle 2027: Édouard Philippe promet que son futur programme sera "ni du Thatcher ni du Macron"
Le président Horizons, déjà candidat à la prochaine présidentielle, a déclaré que son "programme viendra le moment venu", sans en dépeindre les contours précis.
"Ce ne sera ni du Thatcher ni du Macron, je pense que ce sera du Philippe, parce que je ne cherche pas à imiter qui que ce soit", a-t-il toutefois assuré.
Avant de poursuivre: "Sur un certain nombre de sujets, nous ne changerons pas le pays".
Barnier se rend sur les terres savoyardes pour y retrouver sa famille politique
Le Premier ministre Michel Barnier, qui poursuit ses discussions pour former son gouvernement, se rend ce jeudi sur les terres savoyardes pour y retrouver les parlementaires de sa famille politique Les Républicains.
Nommé par le président Emmanuel Macron après des élections législatives qui n'ont pas permis de dégager une majorité à l'Assemblée nationale, il se rend d'abord en Savoie, puis à Annecy où députés et sénateurs LR se retrouveront pour leur rentrée parlementaire.
Après avoir promis ce mercredi de nommer un gouvernement "la semaine prochaine" et s'être réuni avec les trois formations du camp présidentiel (Renaissance, Modem et Horizons), il dialoguera avec les parlementaires LR au lendemain de leur décision formelle d'accepter de rejoindre son exécutif
Macron se rend au Havre chez Philippe, entre commémoration et politique
La venue ce jeudi d'Emmanuel Macron au Havre, la ville d'Edouard Philippe sera scrutée tant ces deux alliés peinent à cacher leur mésentente, qui s'est encore aggravée avec la candidature du premier à la succession du second.
Le chef de l'État se rend dans le port normand, dont son ancien Premier ministre est le maire, pour commémorer sa libération du joug nazi en septembre 1944
Une semaine après avoir été nommé à Matignon, Michel Barnier n'a toujours pas formé son gouvernement
Bonjour à toutes et à tous, et bon réveil. Bienvenue sur ce direct consacré au suivi de l'actualité politique de ce jeudi 12 septembre. Après avoir rencontré les parlementaires de Renaissance, du MoDem et d'Horizons, le nouveau Premier ministre retrouvera à Annecy sa famille politique, Les Républicains.
L'objectif reste pour Michel Barnier de former un gouvernement, une semaine jour pour jour après avoir été nommé à Matignon.