"Chacun doit pouvoir assumer sa différence politique": Bruno Retailleau se défend après ses propos sur le macronisme

Si dans le camp présidentiel, la colère flambe après sa prophétisation de la "fin du macronisme", Bruno Retailleau fait preuve de sérénité. Depuis le Val-d'Oise où il a rencontré les agriculteurs aux côtés de la ministre de l'Agriculture Annie Genevard ce mercredi 23 juillet, le ministre de l'Intérieur assure "ne pas voir" ce qu'il a pu dire de "nouveau" dans l'entretien accordé à Valeurs actuelles.
"Je ne vois pas ce que j'ai pu dire de nouveau, que je n'aurais pas dit depuis déjà des mois", assure Bruno Retailleau à la presse.
Le président des Républicains a déclaré ce mardi dans les colonnes du magazine que "le macronisme", qui "alimente l'impuissance", "s'achèvera avec Emmanuel Macron".
"Avec Annie Genevard et Les Républicains, nous avons décidé collégialement d'entrer au gouvernement, pas parce que nous sommes proches du chef de l'État ou des macronistes, seulement parce que nous voulions éviter le pire", explique le ministre, soit "éviter le chaos à la France", "éviter la gauche melenchonisée".
"Ça ne fait pas de moi un macroniste"
Bruno Retailleau appelle ainsi à "respecter" "un gouvernement" qui réunit "des bonnes volontés" et des "sensibilités différentes".
"Je respecte évidemment à la fois la personne et la fonction présidentielle parce que je suis gaulliste. Ça ne fait pas de moi un macroniste", se justifie le locataire de Beauvau. "Chacun doit pouvoir librement, respectueusement, assumer sa propre différence politique", souligne-t-il.
Un échange glacial a eu lieu lors du Conseil des ministres entre le président de la République et le ministre de l'Intérieur, a appris BFMTV de sources concordantes. Ce que Bruno Retailleau réfute. "Le Conseil des ministres s'est déroulé totalement normalement. Ça s'est très correctement passé", a-t-il assuré.