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Bruno Retailleau veut "frapper les délinquants et les barbares au portefeuille"

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Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau s'est à nouveau exprimé ce jeudi 5 juin sur les violences en marge du sacre du PSG en Ligue des champions. Le patron des LR demande des sanctions financières contre les casseurs.

Bruno Retailleau veut "frapper au portefeuille". Ce jeudi 5 juin, le ministre de l'Intérieur est une nouvelle fois revenu sur les violences ayant suivi la victoire du club de foot parisien en Ligue des champions et réitéré ses propos, qualifiant les auteurs de "barbares".

Depuis Perpignan dans les Pyrénées-Orientales, Bruno Retailleau a déclaré: "Il faut frapper les délinquants et les barbares au portefeuille. Que l'État systématiquement se retourne contre ces coupables, qu'on les fasse payer, qu'on créée une dette personnelle 'inéfaçable', qu'on mobilise le fisc qui a des moyens de recouvrement".

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L'autre cible du membre du gouvernement: la suppression des aides sociales, comme il l'avait déjà plaidé lors de ses précédentes déclarations, cette fois sur le trafic de stupéfiants. Un point de vue partagé à l'extrême droite, notamment dans le camp d'Éric Zemmour.

"Vous croyez que les Français, ils paient des impôts pour donner de l'argent, à travers les prestations sociales, à des gens qui sont des délinquants? Non, stop! Un peu de bon sens", a porté le ministre ce jeudi.

"On enflamme le débat à chaque fois avec des mots"

Plusieurs membres de l'équipe gouvernementale ont ces derniers jours pris leurs distances avec le vocabulaire utilisé par le patron des LR. Dès dimanche, c'est la ministre Aurore Bergé qui plaidait pour l'utilisation d'un autre mot que "barbare".

"Il faut réserver l’emploi de ce terme à ce qui caractérise ce qu’est la barbarie", a-t-elle immédiatement commenté sur Europe 1.

C'est également la ligne tenue par le ministre des Outre-mer Manuel Valls, invité de RMC-BFMTV ce jeudi 5 juin. "J'ai utilisé le mot 'barbare' pour les terroristes", a-t-il souligné. "Mais on enflamme le débat à chaque fois avec des mots. Les barbares sont les terroristes. Ça, il faut le dire, sinon quel est le mot qu'on utilise pour les terroristes? Là il s'agit de délinquants, violents, qui ne trouvent en rien la moindre indulgence y compris à gauche".

Tom Kerkour