"On enflamme le débat": Valls déplore l'utilisation du mot "barbares" par Retailleau pour qualifier les auteurs de violences après le sacre du PSG

Deux membres du même gouvernement mais différents vocabulaires. Invité sur BFMTV-RMC ce jeudi 5 juin, Manuel Valls a déploré l'utilisation du mot "barbares" pour qualifier les auteurs des violences survenues en marge de la victoire du PSG en finale de la Ligue des champions, sans citer directement Bruno Retailleau qui en a fait l'usage.
"On enflamme le débat à chaque fois avec des mots", dénonce le ministre des Outre-Mer. "Les barbares ce sont les terroristes, sinon quel mot on utilise pour les terroristes? Là il s'agit de délinquants, violents, qui ne trouvent en rien la moindre indulgence y compris à gauche".
Dans "ces moments de grande fragilité démocratique", le ministre appelle à "utiliser les bons mots", tout en dénonçant la "violence insupportable" constatée le soir du sacre du club parisien.
"Un manque de civilisation"
"En colère", le locataire de Beauvau avait pointé du doigt dimanche les "barbares" qui ont "gâché cette belle fête sportive". "La barbarie c'est quand tout devient prétexte à la violence, au plaisir désinhibé de la destruction et du pillage. C'est un manque de civilisation", avait-il expliqué.
Bruno Retailleau s'est prononcé en faveur d'une réponse "judiciaire et technologique" aux incivilités a proposé de "supprimer le texte de Nicole Belloubet" daté de 2019 qui a supprimé les condamnations inférieures à un mois et encouragé l'aménagement des peines de moins d'un an.
De son côté, Gérald Darmanin a dit vouloir supprimer le sursis pour "toute agression envers un représentant de l'Etat" et mettre en place des peines minimales.