"Une révolution pénale et technologique": la réponse de Bruno Retailleau après les violences en marge du sacre du PSG

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau à l'Élysée le 16 avril 2025 - Ludovic MARIN / AFP
Bruno Retailleau dit "oui, mille fois oui" pour une "révolution pénale". Après les violences qui ont eu lieu en marge du sacre du PSG en finale de Ligue des champions, le ministre de l'Intérieur indique ce mercredi 4 juin sur RTL vouloir apporter une réponse "judiciaire et technologique" aux incivilités.
"Je ne me contente pas de la réponse sécuritaire (...) Ce n'est pas là que ça se passe désormais, il faut des réponses judiciaires et technologiques, il faudrait nous permettre pour mieux déceler les visages d'utiliser la reconnaissance faciale, de façon très encadrée" propose-t-il.
Bruno Retailleau propose par ailleurs de "supprimer le texte de Nicole Belloubet" daté de 2019 qui a supprimé les condamnations inférieures à un mois et encourage l'aménagement des peines de moins d'un an.
"Ca interdit les courtes peines de prison alors que je pense que ça fait partie des solutions", martèle le ministre.
"On a de quoi condamner"
Ces déclarations interviennent après le passage en comparution immédiate de plusieurs personnes placées en garde à vue en marge des violences qui ont éclaté après la victoire du PSG. Ce lundi 2 juin, quatre personnes été reconnues coupables de jets de mortier d'artifice sur les forces de l'ordre.
Des peines de prison avec sursis ont été prononcées pour tous allant de deux à huit mois, avec des amendes et des stages de citoyenneté pour certains. Des peines justifiées par le tribunal compte tenu de la jeunesse des mis en cause, du fait qu'ils étaient primo-délinquants et des excuses prononcées lors de l'audience.
Des condamnations qui ne sont "plus à la hauteur", selon Gérald Darmanin. Le ministre de la Justice a dit vouloir supprimer le sursis pour "toute agression envers un représentant de l'Etat" et mettre en place des peines minimales. Le tout dans une loi qu'il a dit espérer pour le mois de septembre.
"Dans nos lois actuelles, on a de quoi condamner", abonde ce mercredi Bruno Retailleau. "On ne peut pas me demander d'envoyer des pères et mères de famille en première ligne sans qu'il y ait des sanctions suffisantes".
Les ministres n'ont par ailleurs pas réagi aux peines de prison ferme prononcées par le tribunal d'Amiens durant la journée de ce lundi. Deux hommes âgés de 21 et 39 ans ont été condamnés à six et huit mois de prison ferme pour "dégradation de bien" lors de la soirée des festivités.