BFMTV
Politique

"C'est l'intérêt national qui commande aujourd'hui": Jean-Didier Berger défend la non-censure du groupe LR

placeholder video
Le député LR des Hauts-de-Seine, Jean-Didier Berger, est monté à la tribune de l'Assemblée nationale ce jeudi 16 octobre pour défendre la position de non-censure du gouvernement de son groupe.

Malgré "des désaccords importants" avec Sébastien Lecornu, le groupe des députés LR a décidé de ne pas voter la censure de son gouvernement. C'est en substance, ce que Jean-Didier Berger, député des Hauts-de-Seine a indiqué lors de son discours à la tribune de l'Assemblée nationale ce jeudi 16 octobre avant le vote sur les motions déposées par le LFI et le RN.

"C'est l'intérêt national qui nous enjoint d'honorer les engagements de la France", a argué l'élu francilien pour qui la stabilité budgétaire prime sur toute autre considération.

"S'il y avait une majorité et une opposition comme c'est traditionnellement le cas ici, nous serions dans l'opposition et voterions très probablement contre ce projet de budget mais voilà, il n'y a pas de majorité. Et si, sans responsabilité il n'y a plus que des oppositions, alors nous serons dans le néant budgétaire", a-t-il expliqué.

Une liberté d'action énorme

Le représentant des députés LR a néanmoins salué la promesse faite par Sébastien Lecornu de ne plus passer en force en faisant usage du 49.3. "Cette situation nous donne à toutes et à tous une liberté d'action énorme, une liberté d'action qui engage chacun et chacune d'entre nous".

Il a cependant mis en garde le Premier ministre assurant que le fait de "ne pas censurer" ne signifiait pas "accorder une confiance aveugle".

"Ce soutien sera le plus exigeant que vous connaîtrez, il s'exercera texte par texte, article par article, amendement par amendement, il s'appuiera sur la bienveillance avec laquelle vos ministres donneront des avis, je l'espère le plus favorable, s'agissant des amendements que nous déposerons", a-t-il ajouté.

L'élu des Hauts-de-Seine est également revenu sur la suspension de la réforme des retraites, que va proposer le gouvernement via un amendement comme l'a annoncé Sébastien Lecornu. "La réforme était nécessaire mais insuffisante, il faudra y revenir en 2027", a-t-il indiqué.

Il a par ailleurs accusé les députés RN "en s'alignant sur les positions de La France insoumise, d'avoir donné les clés de la négociation au Parti socialiste".

Florent Bascoul