Présidentielle 2027: malgré sa condamnation, Marine Le Pen "est là, bien là" et "ne disparait pas"

"Je ne disparais pas du fait d'une décision de justice frappée d'appel", a déclaré jeudi Marine Le Pen, assurant ne pas avoir été froissée par un récent sondage qui n'avait testé initialement que Jordan Bardella comme candidat RN à la présidentielle.

"Ça ne me froisse pas, je trouve ça juste ridicule". Car "je ne disparais pas du fait d'une décision de justice frappée d'appel (...). Croyez-moi, je suis là, bien là, et plus combative que jamais", a déclaré la cheffe de file du RN à quelques médias dont l'AFP à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), où elle était venue assister aux commémorations locales du 8-Mai 1945.

"Le Rassemblement national, par la voix de Jordan (Bardella, NDLR) ou par la mienne, est extrêmement haut dans les intentions de vote" et "c'est ça la véritable bonne nouvelle de ce sondage", a souligné la députée du Pas-de-Calais.

Un sondage qui a fait grincer des dents au RN

Une grande enquête d'opinion Ifop pour Hexagone, un observatoire financé par le milliardaire conservateur Pierre-Edouard Stérin, n'avait d'abord testé pour le RN que la candidature éventuelle de Jordan Bardella pour la prochaine présidentielle, du fait de la peine d'inégibilité de Mme Le Pen dans l'affaire des assistants parlementaires européens de son parti.

Devant les grincements de dents du RN, Hexagone a demandé fin avril à l'Ifop de tester également la candidature éventuelle de Marine Le Pen, qui espère voir sa peine d'inégibilité de 5 ans annulée en appel dès l'an prochain.

Publiés lundi, les résultats du sondage montrent que Marine Le Pen et Jordan Bardella obtiendraient sensiblement le même score au 1er tour (entre 32 et 35% selon les configurations) et livreraient un duel très serré avec Édouard Philippe (Horizons) au second tour, avec un léger avantage pour Jordan Bardella (50/50 avec Bardella contre 48/52 avec Marine Le Pen).

MPB avec AFP