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Rassemblement national

Marine Le Pen dit espérer que "la mandature soit la plus courte possible", appelant à une nouvelle dissolution

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L'ex-candidate du RN à la présidentielle Marine Le Pen a déclaré ce samedi 14 septembre que la situation politique "ne peut pas tenir" et a plaidé pour une nouvelle dissolution suivie de nouvelles élections législatives avant la fin du mandat d'Emmanuel Macron.

La cheffe de file du Rassemblement national (RN) Marine Le Pen a dit souhaiter ce samedi 14 septembre que la nouvelle "mandature soit la plus courte possible", en appelant de ses voeux à une nouvelle dissolution, lor de la rentrée parlementaire des élus de son groupe à l'Assemblée.

"On se retrouve dans un système où c'est celui qui a fait le moins de voix qui est chargé de constituer un gouvernement", a-t-elle pointé, en référence à l'arrivée de Michel Barnier issu des rangs de LR, à Matignon.

"Ça ne peut pas tenir", a-t-elle développé face aux parlementaires RN à l'Assemblée, en appelant à de "nouvelles élections législatives" lorsque le délai constitutionnel d'un an le permettra.

Un délai d'au moins un an à respecter

Après la dissolution de l'Assemblée nationale prononcée par Emmanuel Macron au soir des résultats des élections européennes le 9 juin, un délai d'un an est imposé avant qu'une nouvelle dissolution ne soit possible.

"Il reste dix mois et moi je suis convaincue qu'il y aura à l'issue de ces dix mois, ou au printemps ou à l'automne, des nouvelles élections législatives", a ainsi assuré Marine Le Pen.

Depuis, un nouveau Premier ministre a succédé à Gabriel Attal, le Républicain Michel Garnier, que le RN a annoncé ne pas vouloir censurer "immédiatement" après sa nomination, contrairement à d'autres profils évoqués.

Macron assure ne pas vouloir de nouvelle dissolution

Si son parti a été remis au coeur du jeu politique avec l'arrivée de Michel Barnier à Matignon, sous la menace constante d'une motion de censure conjointe de la gauche et du RN, la cheffe des 126 députés du groupe RN a toutefois estimé que le "grand pays qu'est la France ne peut pas fonctionner ainsi".

Une position qui tranche avec celle d'Emmanuel Macron, qui a fait savoir qu'il ne souhaitait pas dissoudre de nouveau l'Assemblée nationale d'ici la fin de son mandat à l'Élysée.

Emmanuel Macron ne peut pas prononcer de dissolution de l'Assemblée "dans l'année qui suit" les dernières élections législatives, convoquées à la suite de sa décision de dissoudre cette chambre au soir des dernières élections européennes, le 9 juin.

"Devenir une opposition influente"

S'exprimant avant Marine Le Pen, Jordan Bardella a appelé les parlementaires RN à devenir "incontournables".

"Nous devons rester une opposition constructive dont la seule boussole est l'intérêt du pays et l'intérêt des Français", a soutenu le président du RN, en appelant toutefois ses troupes à "franchir un nouveau cap et devenir une opposition influente".

"Votre rôle est (...) d'arracher partout des victoires pour le quotidien aussi bien que pour le régalien", a-t-il intimé.

JD avec AFP