L'avocat de Marine Le Pen voit dans la possibilité d'un procès en appel à l'été 2026 "un désaveu" du premier jugement

L'avocat de Marine Le Pen, Rodolphe Bosselut, sur le plateau de BFMTV le mercredi 2 avril 2025 - BFMTV
L'avocat de Marine Le Pen voit dans l'hypothèse un "désaveu" du jugement de lundi. Après la condamnation de la figure du RN dans le procès des assistants parlementaires européens, Me Rodolphe Bosselut a réagi ce mercredi 2 avril sur BFMTV au fait que la justice envisage d'organiser un procès en appel dont la décision serait rendue à l'été 2026.
Ce calendrier laisserait entrouverte la porte d'une candidature de Marine Le Pen à la présidentielle 2027, elle qui s'est vue infliger en première instance une peine de prison assortie de cinq années d'inéligibilité avec exécution provisoire.
"Un audiencement absolument hors normes"
Pour Me Rodolphe Bosselut, "c'est surtout un désaveu sur la première décision parce que la première décision est tellement difficilement défendable en ce qu'elle a été disportionnée que l'institution judiciaire éprouve le besoin de tenter de réparer en obtenant un audiencement absolument hors normes", a-t-il déclaré sur BFMTV.
"Habituellement l'audiencement n'est pas dans ces délais", a encore souligné l'avocat.
Dans une interview publiée par Le Parisien mardi, sa cliente a dit pour sa part considérer que l'intention de la justice d'organiser un procès en appel dans un délai aussi court était "une très bonne nouvelle" dénotant "le trouble qu'a créé le jugement". Le ministre de la Justice en personne, Gérald Darmanin, a exprimé le souhait que le procès en appel de Marine Le Pen se tienne dans le délai "le plus raisonnable possible".
Tout en indiquant qu'il n'a pas plus de précisions concernant les éventuelles dates d'un procès en appel, l'avocat de Marine Le Pen dit "pense(r) qu'il pourrait se tenir au "premier semestre de l'année prochaine, mai, juin" en vue "d'une décision avant l'été".