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Rassemblement national

Jordan Bardella s'inspire d'Elon Musk et souhaite "un ministère chargé de l'efficacité gouvernementale"

Le président du RN, Jordan Bardella, le 27 janvier 2025 à la Maison de la Chimie

Le président du RN, Jordan Bardella, le 27 janvier 2025 à la Maison de la Chimie - Bertrand GUAY / AFP

Le président du RN a annoncé ce jeudi que, si son parti gouverne, il souhaite mettre en place "un ministère chargé de l'efficacité gouvernementale", comme Elon Musk aux États-Unis.

Le président du Rassemblement national Jordan Bardella a annoncé sur LCI ce jeudi 13 mars que si son parti "arrive à la tête du pays, il y aura un ministère chargé de l'efficacité gouvernementale".

"Il faut que l'on arrête de dépenser de l'argent dans tout et dans n'importe quoi. Il faut dégrossir la bureaucratie de l'État", a-t-il déclaré.

L'eurodéputé d'extrême droite a évidemment fait le parallèle avec le DOGE (Departement of Government Efficiency) d'Elon Musk, la commission pour l'efficacité du gouvernement américain mise en place depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.

"Que fait ce DOGE? Tous les jours, on a des gens qui se mettent autour d'une table et qui regardent ligne par ligne toutes les dépenses de l'État", a poursuivi Jordan Bardella.

Des résultats flous aux États-Unis

Alors qui pourrait occuper ce poste? Le président du RN a déjà une idée: "ça pourrait être confié à un chef d'entreprise", à l'instar d'Elon Musk aux États-Unis. Depuis janvier, le DOGE a multiplié les coupes dans les dépenses publiques américaines. Cela passe par la suppression d'agences ou encore le licenciement de fonctionnaires.

Pour quel bilan? Les résultats sont l'objet de débats puisque de nombreux experts estiment que le département d'Elon Musk surestime ses résultats. Par exemple, la commission s'est également vanté d'avoir réalisé une prétendue économie de 8 milliards de dollars qui, en réalité, ne se chiffrait qu'à 8 millions.

Ces coupes drastiques, qui concernent également des programmes d'aide à l'échelle internationale, inquiètent de nombreux pays comme l'Afrique du Sud et le Kenya dans leur lutte contre le sida, ou encore les soupes populaires au Soudan, pays ravagé par la guerre. L'Académie nationale de médecine de France a exprimé son inquiétude ce mercredi contre les "conséquences délétères" du désengagement américain dans les actions en faveur de la santé mondiale "et de la recherche médicale internationale".

Matthieu Heyman