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Santé

"Un tournant préoccupant": l'Académie de médecine s'inquiète du désengagement américain "pour la santé mondiale"

Un médecin. (Photo d'illustration)

Un médecin. (Photo d'illustration) - orzalaga - Pixabay

L'Académie nationale de médecine de France a partagé ce mercredi son inquiétude concernant "la santé mondiale et la recherche médicale internationale" suite aux nombreuses coupes budgétaires de l'administration Trump.

L'Académie nationale de médecine de France a exprimé son inquiétude ce mercredi 12 mars contre les "conséquences délétères" du désengagement américain dans les actions en faveur de la santé mondiale, qui marque un "tournant préoccupant".

Ces décisions "marquent une profonde rupture, qui aura des conséquences délétères pour les populations" mais aussi "pour la santé mondiale et la recherche médicale internationale", déplore l'Académie dans un communiqué.

"En réduisant drastiquement leur contribution financière et humaine à des programmes cruciaux, ces mesures mettent en péril des avancées importantes dans la lutte contre des pandémies mondiales et le financement de la recherche médicale internationale", poursuit-elle.

"Un leadership européen"

Le secrétaire d'État américain Marco Rubio a annoncé lundi que 83% des programmes de l'agence de développement USAID, qui représentent une part conséquente de l'aide humanitaire mondiale, allaient être supprimés.

Plusieurs organisations à travers le monde affirment déjà subir les conséquences du gel de l'aide humanitaire américaine, que ce soit pour la lutte contre le sida en Afrique du Sud ou au Kenya, ou les soupes populaires au Soudan, pays ravagé par la guerre.

L'Académie de médecine appelle à "maintenir un engagement collectif dans la santé mondiale", à "repenser la gouvernance de la santé mondiale" et à "affirmer un 'leadership' européen" face au retrait américain.

Depuis son investiture, le président américain Donald Trump a annoncé des coupes brutales dans les financements publics de la recherche, le retrait américain de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ou encore le licenciement de centaines d'employés des agences fédérales chargés des sciences du climat ou encore de la santé.

M. H. avec AFP