INFO BFMTV. "Ils veulent que l'on soit coupables": Marine Le Pen réagit aux perquisitions au siège du RN

En réaction aux perquisitions qui ont été menées ce mercredi 9 juillet, notamment au sein du siège du Rassemblement national, la cheffe des députés du parti Marine Le Pen assure auprès de BFMTV qu'"ils veulent que l'on soit coupables, mais on ne sait pas trop de quoi".
Ces perquisitions s'inscrivent dans le cadre d'une information judiciaire ouverte il y a un an sur des soupçons d'irrégularité sur le financement électoral du parti d'extrême droite.
La justice tente notamment de déterminer si le Rassemblement national a contourné les règles de financement électoral en ayant eu un recours excessif aux prêts de particuliers lors de ces campagnes.
Un reproche jugé "scandaleux" selon Marine Le Pen qui a insisté sur le fait "qu'aucune banque n'accepte de prêter au RN". "Quelle peut être notre alternative pour financer les campagnes du coup?", a-t-elle ajouté.
"Un problème démocratique"
"Aller piquer l'ensemble des documents des régionales, de la présidentielle, des législatives, des européennes, de l'ensemble de l'activité politique du premier parti d'opposition, pour un sujet aussi contesté que celui-ci", a rouspété la cheffe de file, ajoutant que cette situation "pose un problème démocratique".
Si les prêts de particuliers sont autorisés, ils ne doivent pas être "habituels" pour les partis politiques qui veulent financer leur campagnes. "Allez trouver un juriste qui saura vous dire ce qu'est un prêteur régulier... À partir de combien? Quelle somme? (...) Il n'y a pas de jurisprudence dans ce domaine-là", a réagi Marine Le Pen.
"L'idée que papi et mamie sont des fourbes, qui en prêtant au RN ont dans la tête d'exercer la profession de banquier illégal, cela fait marrer tout le monde", a-t-elle ajouté.
Jordan Bardella dénonce "une opération politique"
De son côté, le président du parti Jordan Bardella a qualifié la situation d'"invraisemblable". "Nous n'avons rien à nous reprocher", a-t-il déclaré, assurant que "tout sera mis en œuvre pour nous empêcher d'arriver au pouvoir".
"Aucun autre mouvement politique n'a subi un acharnement aussi dur et aussi violent", a-t-il poursuivi.
"On est dans une opération politique qui vise non seulement à déstabiliser le Rassemblement national mais également à l'empêcher de candidater sur les prochaines élections", a encore estimé Jordan Bardella.
Le parti dirigé par Jordan Bardella, qui compte aujourd'hui 27 salariés équivalents temps plein et dont les frais de fonctionnement annuels tournent autour de 5 à 6 millions d'euros, a ainsi prévu un plan de désendettement: il ambitionne de réduire son passif à 10 millions d'euros fin 2025, 5 millions d'euros fin 2026 pour arriver à l'équilibre fin 2027.