Enseignant tué à Arras: Marine Le Pen demande des lois plus "fermes" en matière d'immigration

"Chaque nouvel attentat plonge la France dans le choc. Celui-ci est peut-être celui de trop". Ce dimanche 15 octobre, Marine Le Pen a pris la parole pour fustiger l'attaque d'un lycée à Arras, où un enseignant a perdu la vie et deux personnes ont été blessées. Une situation qu'elle attribue à une faiblesse de l'exécutif.
Depuis son fief à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), la membre du Rassemblement national a décrié "une chaîne de défaillance tellement longue" et "tellement grave" qu'elle aurait "permis que se déroule sur notre territoire" cet attentat. Une faute qu'elle impute en particulier au ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
Loi immigration
Lors d'une conférence de presse samedi soir, celui-ci a réfuté toute "faille" dans ses réseaux. Il a également mis en avant l'importance de "sa" loi immigration dans ce contexte. Un projet de loi qui sera examiné par le Sénat à partir du 8 novembre prochain et dans l'hémicycle cet hiver.
Au sein de ce texte, le gouvernement veut permettre d'expulser les personnes arrivées en France avant l'âge de 13 ans, comme cela a été le cas de l'homme fiché S et radicalisé auteur de l'attaque d'Arras.
Marine Le Pen reconnaît que cet ajout est "la seule chose" qu'elle juge importante sans le texte. Pour le reste, elle n'y voit qu'une "aggravation", pointant notamment la possibilité de créer un titre de séjour pour les métiers en tension.
"Il faut mettre en oeuvre une série de mesures plus fermes, plus structurées", plaide la finaliste de la dernière présidentielle, qui ne compte pas soutenir le texte.
"Démission" de Gérald Darmanin
D'une manière générale, Marine Le Pen veut que "la France se fasse respecter" et s'agace que le père de l'auteur de l'attentat ait été expulsé en 2018 et soit revenu sur le territoire: "Tout le monde fait ce qu'il veut, les fondamentalistes sortent et ils reviennent".
Le président du RN, Jordan Bardella, a sollicité la démission du ministre de l'Intérieur seulement quelques heures après l'attaque d'Arras. Trois jours plus tard, d'une manière détournée, la députée du Pas-de-Calais lui emboîte le pas.
"Je ne vois pas d'autre occasion que celle-là pour que Monsieur Darmanin mette en oeuvre cette démission", lance-t-elle au locataire de la Place Beauvau.