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Politique

François Hollande regrette de s'être présenté comme le "président normal"

François Hollande

François Hollande - GUILLAUME SOUVANT / AFP

François Hollande préférerait aujourd'hui parler de "présidence humaine".

C'est l'un des échecs politiques du précédent quinquennat: la désacralisation de la fonction présidentielle. François Hollande a estimé dimanche qu'il n'aurait pas dû se définir comme un "président normal" mais plutôt comme un "président humain".

"La conception de la présidence de la République qui a été la mienne était la présidence 'normale'. Ce concept a été formulé durant la campagne de 2012, ensuite, il a été regardé de manière critique", a déclaré l'ancien président. "Je n'aurais pas dû dire 'président normal'", a-t-il ajouté, en marge d'un débat organisé dans le cadre des 21ème Rendez-vous de l'Histoire de Blois.

"Présidence humaine"

"Par rapport à la concentration des pouvoirs, au rôle qui est attendu du président de la République (...) il y a besoin d'une présidence qui se définisse comme 'normale'. Mais (...) je ne le dirais plus d'ailleurs de la même façon. Aujourd'hui, je dirais humaine", a expliqué celui qui se rêvait proche du peuple avant de quitter l'Elysée sur des records d'impopularité.

"Une présidence humaine, ça veut dire à la hauteur nécessaire mais pas hautaine, et qui est proche sans être pour autant familière", a-t-il poursuivi. "On a besoin d'une présidence qui mette de l'humain au cœur de l'Etat", a résumé François Hollande, en écho aux critiques sur l'attitude de l'actuel président Emmanuel Macron, jugée hautaine.

François Hollande participait à une discussion sur le thème des crises culturelles et politiques sous la Ve République. En 2012, le premier président socialiste depuis François Mitterrand se voulait l'exact contraire du sortant Nicolas Sarkozy, souvent décrit comme "bling bling", hyperactif, vibrionnant. Au terme de son quinquennat, la fonction présidentielle était cependant apparue plus affaiblie que jamais.

L.N. avec AFP