Fillon vise le "chaos français" après le quinquennat de Hollande

Lors de son discours à la Villette, le candidat à la présidentielle s'en est pris au quinquennat de François Hollande, citant pêle-mêle Nuit Debout, Notre-Dame-des-Landes et la famille, à laquelle il promet de "redonner ses droits".

"François Hollande nous avait fait miroiter le rêve français. Il nous a laissé le chaos français". A la tribune ce dimanche, pour un meeting qui doit permettre de relancer sa campagne, minée par les affaires dans lesquelles il est soupçonné d'être impliqué, François Fillon a visé ses différents adversaires politiques. Ceux de la primaire à gauche, dont le second tour se déroule au même moment, mais aussi Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon et François Hollande. Citant pêle-mêle "Nuit Debout", le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, mais aussi "la famille", il a critiqué le "chaos" du quinquennat, promettant en retour de "remettre de l'ordre". 

"Le chaos généralisé, ce sont les forces de l'ordre mobilisées pour organiser le camping sauvage de Nuit Debout", a-t-il notamment déclaré. 

Frigide Barjot dans le public

"Je protégerai la famille et lui redonnerai ses droits, car la famille est l’un des piliers de notre société", a-t-il lancé, ajoutant dans une formule cryptique "la famille n'est pas le laboratoire d'un Etat qui prétend prendre la place du papa ou de la maman".

Une référence au mariage des couples de même sexe? Peut-être à l'ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes célibataires promise par Benoît Hamon notamment. Frigide Barjot, venue assister au meeting comme à chacun de ceux de François Fillon, a pris la pose sous le slogan "construisons la victoire #filiation2017". Battons la PMA."

Réécrire la loi Taubira

Dans son programme, François Fillon, soutenu par Sens Commun, émanation politique de la Manif pour tous, se dit opposé à l'ouverture de la PMA à toutes les femmes. Il promet en outre de préciser "le cadre de définition de la famille" et propose de réécrire la loi Taubira de manière non rétroactive pour retirer la possibilité d'adoption plénière au deuxième parent d'un couple de même sexe.

"La règle serait ainsi posée que la filiation ne peut être établie de manière exclusive qu’à l’égard de deux parents de sexes différents", peut-on lire dans son programme. 

Charlie Vandekerkhove