Pour Mélenchon, Marine Le Pen a "contaminé" Manuel Valls

Dans une interview au JDD, Jean-Luc Mélenchon tire à boulets rouges sur Manuel Valls. - -
Jean-Luc Mélenchon ne mâche pas ses mots concernant Manuel Valls. Le co-président du Parti de gauche (PG) affirme, dans une interview au JDD, ce dimanche, que Marine Le Pen "a contaminé" le ministre de l'Intérieur" et que ce dernier "chasse sur les terres" de la présidente du Front national.
Un "dur et violent"
"Marine Le Pen est à deux doigts de gagner son pari. Non seulement, elle a séduit la plus grande partie de la droite mais elle a aussi contaminé Manuel Valls", affime l'ancien candidat à la présidentielle.
"Or c'est lui qui donne le ton au gouvernement. Voyez comment il a pollué une partie de l'été avec la question du voile. Les musulmans dans notre pays font l'objet d'une stigmatisation insupportable. Lui a décidé de manière cynique d'utiliser cette situation malsaine pour installer son personnage : un dur et violent qui chasse sur les terres de Marine Le Pen", ajoute-t-il.
Invité à réagir à ces propos sur BFMTV ce dimanche, le secrétaire national du Parti de gauche, Alexis Corbière, a estimé que Manuel Valls est "un faux dur". "Il se construit la posture du dur du gouvernement. Mais c'est un faux dur. Il est dur avec les faibles et faible avec les forts et c'est ce qu'on lui reproche", a expliqué le Conseiller de Paris.
François Hollande, "premier pourvoyeur" du FN
Toujours dans le JDD, Jean-Luc Mélenchon s'en prend également au chef de l'Etat, affirmant que "le premier pourvoyeur du Front national, c'est François Hollande par la démoralisation et la démobilisation qu'il répand". Selon le co-président du Parti de gauche, François Hollande "a divisé tout le monde : la gauche, les syndicats, et son propre gouvernement".
L'ancien socialiste fustige également "la communication à la papa" de l'exécutif, en particulier le pique-nique de Jean-Marc Ayrault à Matignon avec des enfants qui n'ont pas pu partir en vacances, une "réception des pauvres au palais" qu'il qualifie de "glauque".
Jean-Luc Mélenchon estime par ailleurs que le président de l'Assemblée Claude Bartolone et le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, qui se retrouvent dimanche à la Fête de la Rose de Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire), et dont le franc-parler égratigne souvent l'exécutif, "doivent passer à l'acte", s'ils "croient ce qu'ils disent". "Ils ne peuvent à la fois critiquer la ligne du gouvernement et continuer comme si de rien n'était dans les ministères et à l'Assemblée", dit-il.