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En camargue, fillon tacle le ps sur la réforme des retraites

Lors de la fête départementale de l'UMP des Bouches-du-Rhône, samedi en Camargue, le Premier ministre François Fillon s'en est vivement pris aux socialistes qui ont promis de revenir sur la réforme des retraites si la gauche l'emporte en 2012. "J'invite t

Lors de la fête départementale de l'UMP des Bouches-du-Rhône, samedi en Camargue, le Premier ministre François Fillon s'en est vivement pris aux socialistes qui ont promis de revenir sur la réforme des retraites si la gauche l'emporte en 2012. "J'invite t - -

par Jean-François Rosnoblet MEJANES, Bouches-du-Rhône (Reuters) - François Fillon s'en est vivement pris samedi aux socialistes qui ont promis de...

par Jean-François Rosnoblet

MEJANES, Bouches-du-Rhône (Reuters) - François Fillon s'en est vivement pris samedi aux socialistes qui ont promis de revenir sur la réforme des retraites si la gauche l'emporte en 2012.

Lors de la fête départementale de l'UMP des Bouches-du-Rhône, en Camargue, le Premier ministre a appelé les dirigeants de la majorité à "l'union absolue" pour faire passer le texte actuellement débattu à l'Assemblée.

"J'invite tous nos concitoyens à bien réfléchir avant de faire confiance à ceux qui prétendent qu'ils abrogeront les lois que nous sommes en train de faire voter", a fait valoir François Fillon devant quelque 1.500 militants réunis à Méjanes, sur les rives de l'étang du Vaccarès.

"Je le dis aux Français solennellement: ne croyez pas ceux qui vous promettent aujourd'hui qu'ils reviendront sur les lois que nous sommes en train de faire voter parce que cette loi demain sera la loi de la République et de tous les Français", a-t-il ajouté.

François Fillon faisait directement allusion aux déclarations de Ségolène Royal, qui a pris "solennellement" l'engagement jeudi que le Parti socialiste réinstaurerait l'âge légal de la retraite à 60 ans.

Les députés ont voté vendredi soir le relèvement de l'âge légal de départ à la retraite à 62 ans et le report de 65 à 67 ans l'âge de la retraite à taux plein quel que soit le nombre de trimestres cotisés, les deux mesures phares du projet de loi du gouvernement.

"Ce n'est pas défendre l'intérêt de notre pays que de mentir", a poursuivi François Fillon. "Nous savons bien sûr qu'il est plus facile de proposer des lendemains qui chantent plutôt que d'engager nos concitoyens à travailler deux années de plus (...) Quand on prétend vouloir servir la France, on ne cale pas sa conduite sur les sondages, on cale sa conduite sur l'idée qu'on se fait de ses devoirs".

FILLON RAILLE LE SILENCE D'AUBRY

Selon un sondage Ifop pour le journal Dimanche Ouest France, près de six Français sur dix (57%) désapprouvent le relèvement de l'âge légal.

François Fillon a poursuivi son exercice de pédagogie sur la réforme, prenant à nouveau l'exemple des pays voisins de la France, comme l'Allemagne ou l'Espagne, où l'âge de départ à la retraite est supérieur à 62 ans.

"Tous les pays ont pris acte du vieillissement de leur population", a-t-il assuré. Et "comme pour les 35 heures, nos socialistes français prétendent que l'on peut avoir raison contre le reste du monde", a-t-il raillé.

"On ne peut pas prétendre faire l'Europe, faire un grand espace où circulent les marchandises et les personnes si dans un pays on travaille 35 heures, dans l'autre 40, si dans un pays on prend sa retraite à 60 ans et dans l'autre à 67 ans", a-t-il asséné.

A l'unisson avec les dirigeants de l'UMP qui ont pris pour cible Ségolène Royal vendredi, le Premier ministre a estimé que les propos de l'ancienne candidate à l'Elysée embarrassaient davantage le PS que la majorité.

"Mme Aubry qui ne dit rien, M. Strauss-Kahn qui dit qu'il faut évidemment allonger la durée du travail et repousser l'âge légal, M. Rocard qui a dit à plusieurs reprises que cette réforme était une réforme de bon sens et puis tous les socialistes des autres pays européens qui ont engagé cette réforme", a-t-il égrené.

Après l'affichage de dissensions entre chefs de la majorité, François Fillon a rappelé tout le monde à l'ordre.

"J'en appelle devant la difficulté de cette réforme à l'union absolue de tous les responsables de l'UMP. Les querelles de personnes et les états d'âme doivent s'effacer devant la cause de l'intérêt général", a dit le chef du gouvernement.