VIDEOS - Hollande officialise l'entrée de quatre figures de la Résistance au Panthéon

Lors d'une cérémonie d'hommage à la résistance, François Hollande a officialisé vendredi l'entrée de Germaine Tillion, Geneviève De Gaulle-Anthonioz, Pierre Brossolette et Jean Zay au Panthéon

C'est au Mont-Valérien, lieu de mémoire de la Résistance et de la France combattante, que François Hollande a officialisé vendredi l'entrée de quatre figures de la Résistance au Panthéon le 27 mai 2015. Il s'agit de deux hommes et deux femmes: Germaine Tillion, Geneviève De Gaulle-Anthonioz, Pierre Brossolette et Jean Zay. "J'ai voulu que ce soit l'esprit de résistance qui puisse être salué pour accueillir de nouvelles personnalités qui soient autant d'exemples pour la nation", a expliqué le président.

Il s'agit de "deux femmes et de deux hommes qui ont incarné les valeurs de la France quand elle était à terre", selon le président. Il a choisi le mot d'"égalité" pour définir Germaine Tillion, ethnologue et résistante. Pour Geneviève de Gaulle-Anthonioz, ancienne présidente de ATD quart Monde et nièce du général de Gaulle, qui fut déportée à Ravensbruck, il a choisi la "fraternité". La "liberté" est incarné par le journaliste et résistant Pierre Brossolette. Jean Zay, "c'est la république". Mministre de l'Education sous le Front populaire, assassiné en juin 1944 par des miliciens, François hollande lui avait rendu hommage le jou de son ivestiture à l'Elysée.

Le président a insisté sur l'importance d'accueillir de nouvelles femmes au Panthéon et rendu hommage à celles "qui on fait partie de l'armée des ombres et qui n'ont jamais eu de reconnaissance.

Le Panthéon n'accueillait jusqu'ici que deux femmes sur 71 personnalités, la physicienne Marie Curie et Sophie Berthelot. Cette dernière n'y figure toutefois qu'en qualité d'épouse du chimiste Marcellin Berthelot.

70 ans après l'exécution du groupe Manouchian

Dans un discours prononcé devant une Croix de Lorraine de douze mètres de haut, François Hollande a rendu hommage à la résistance et notamment retracé l'histoire de Missak Manouchian, leader d'un groupe de résistant, juif originaire d'Arménie et militant communiste. Le 21 février 1944, 25 résistants, dont 22 membres du groupe Manouchian et 3 lycéens bretons ont été fusillés sur le Mont-Valérien.

Avant son discours le président avait déposé une gerbe devant le mémorial. Deux adolescents ont lu les lettres de condamnés: Pierre Pierre Le Cornec lycéen qui n'avait que 18 ans quand il a été exécuté le 21 février 1944 et Missak Manouchian.

Assistaient notamment à la cérémonie Robert Badinter, Charles Aznavour, Lionel Jospin, Bertrand Delanoë, et une grande partie du gouvernement.

Karine Lambin