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Vaccins: Macron appelle "les Anglo-saxons" à arrêter de "bloquer" les exportations

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A son arrivée au Portugal, où il doit assister à un sommet européen, le président de la République a par ailleurs réaffirmé son ouverture à la levée des brevets sur les vaccins anti-Covid.

Le président français Emmanuel Macron a appelé ce vendredi "les Anglo-saxons" à arrêter de "bloquer" les exportations de vaccins et des ingrédients nécessaires pour les produire, ce qui permettrait de renforcer "la solidarité" vaccinale mondiale.

"Pour que le vaccin circule", il ne faut "pas bloquer les ingrédients et les vaccins eux-mêmes", a-t-il déclaré à son arrivée à un sommet européen à Porto. Or, "aujourd'hui, les Anglo-saxons bloquent beaucoup de ces ingrédients et des vaccins. Aujourd'hui, 100% des vaccins produits aux Etats-Unis d'Amérique vont pour le marché américain", a-t-il souligné.

Il a souligné que sur 110 millions de doses produites en Europe, l'UE en avait exporté 45 millions et gardé 65 millions. "Nous sommes les plus généreux au monde aujourd'hui dans le camp des pays développés", a-t-il remarqué.

Favorable à la levée de la propriété intellectuelle sur les vaccins

Le président français a répété être "ouvert" à l'idée de lever la propriété intellectuelle sur les vaccins anti-Covid, soutenue par le président américain Joe Biden.

"Nous, les Européens, nous battons pour que le vaccin soit un bien public mondial depuis maintenant un an, et je suis heureux qu'on nous suive", a-t-il lancé.

Ces derniers mois, Emmanuel Macron avait estimé à plusieurs reprises que le "bon débat", "le débat utile", ne devait pas d'abord porter sur la propriété intellectuelle mais sur "le transfert de technologie et la mobilisation des capacités de production". Il avait indiqué ne pas avoir "d'opposition, seulement des doutes sur l'efficacité d'une éventuelle libération des brevets".

Il a précisé que le débat sur les brevets ne devait "pas tuer la rémunération de l'innovation" et qu'il travaillait "totalement main dans la main avec la chancelière" allemande Angela Merkel et la Commission européenne sur ce sujet.

Mélanie Rostagnat avec AFP Journaliste BFMTV