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Rythmes scolaires: Hollande reconnaît des "difficultés d'adaptation"

Sur BFMTV et RMC, ce mardi matin, François Hollande a reconnu des "difficultés d'adaptation" de la réforme des rythmes scolaires.

Sur BFMTV et RMC, ce mardi matin, François Hollande a reconnu des "difficultés d'adaptation" de la réforme des rythmes scolaires. - -

Sur BFMTV et RMC, ce mardi matin, le chef de l'Etat a évoqué la question de la réforme des rythmes scolaires, qui doit faire l'objet d'un décret présenté par Benoît Hamon.

Invité à réagir, ce mardi matin, sur RMC et BFMTV, sur la question des rythmes scolaires, François Hollande a reconnu des "difficultés d'adaptation". "Qu'il y ait eu des difficultés d'adaptation, j'en conviens volontiers, et c'est la raison pour laquelle j'ai demandé à Benoît Hamon d'adapter, de simplifier et d'assouplir" la réforme, a assuré le chef de l'Etat.

"Ne caricaturons pas les activités périscolaires"

Le président de la République a indiqué que le but de la réforme des rythmes scolaires est "que les enfants aient des journées moins longues et moins fatigantes". "Faisons en sorte que dans la plupart des communes, ça se passe bien et nous en ferons l'évaluation. Je ne suis pas dogmatique. Si dans deux ou trois ans il y a des retours qui ne sont pas ceux que l'on a espérés, nous en ferons le bilan", a ajouté le président, interrogé par des auditeurs.

A une auditrice lui disant: "Ne nous faites pas croire que votre ambition est de faire de la France le premier pays exportateur de macramé ou le champion du monde de zumba" (en référence aux activités périscolaires instituées par la réforme, NDLR), François Hollande a répondu: "Ne caricaturons pas les activités périscolaires, c'est important l'éducation musicale, l'animation culturelle, le sentiment que les enfants peuvent aussi donner le meilleur d'eux-mêmes".

Un décret qui peine à convaincre

La réforme des rythmes scolaires, initiée par l'ancien ministre de l'Éducation Vincent Peillon, doit faire mercredi l'objet d'un nouveau décret, pour faciliter sa mise en oeuvre dans des communes en difficulté. Avec ce décret, le successeur de Vincent Peillon, Benoît Hamon, entend assouplir le texte de loi, mais peine à faire l'unanimité, notamment auprès des syndicats.

Le retour à la semaine de 4,5 jours en primaire, supprimée en 2008, était une promesse de campagne du président. L'objectif: mieux étaler le temps de classe hebdomadaire, avec des journées raccourcies et le rétablissement d'une cinquième matinée de classe pour profiter des pics d'attention des écoliers.

Sa mise en oeuvre s'est heurtée à des critiques d'enseignants, parents, maires UMP, faisant état de la fatigue des enfants, de la "confusion" entre temps scolaire et périscolaire, des tensions dans le partage des locaux, et des difficultés de financement ou de recrutement d'animateurs.

A. S.