Pour Véran, Macron a "entendu" la demande des Français d'une "répartition plus juste de l'effort"

Olivier Véran à l'Elysée le 23 novembre 2022 - Bertrand GUAY / AFP
Un service après-vente en bonne et due forme. Invité de France Info ce mardi, Olivier Véran a défendu l'intervention d'Emmanuel Macron, qui s'est exprimé lundi soir devant les Français lors d'une allocution télévisée.
Selon le porte-parole du gouvernement, le président de la République a "entendu" une "aspiration" du mouvement social contre la réforme des retraites. Non pas celle d'abroger le texte, mais celle de demander une "plus juste répartition de l'effort".
"Des gens ont manifesté parce qu'ils veulent quelque chose de plus juste dans le partage. On dit aux Français que l'on entend ce message. On veut qu'il y ait un plus juste partage de l'effort, des solidarités, des ressources", a expliqué celui qui est également ministre du Renouveau démocratique.
Il cite en exemple le plan sur l'eau présenté récemment par Emmanuel Macron, et celui sur l'énergie, ainsi qu'une loi à venir sur "le partage des ressources financières".
"On ne peut pas parler de vide"
Un discours en droite ligne de celui du Président. Dans les quelque deux minutes qu'il a consacré à la réforme des retraites, le chef de l'État a évoqué une "colère", qui ne s'exprime pas seulement contre ce texte, mais aussi "face à un travail qui ne permet plus de bien vivre (...) face à des prix qui montent".
Pas de quoi convaincre les syndicats. Loin de là. Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a estimé que "cette allocution aurait pu être faite par ChatGPT" tandis que son homologue à la CGT, Laurent Berger, a fustigé sur BFMTV une "espèce de vide".
"On ne peut pas parler de vide", a défendu Olivier Véran, rappelant qu'Emmanuel Macron est revenu sur "le quotidien des Français", le "prix des aliments", ou le "système de santé".
"Ce que nous disent les Français quand on les rencontre, c'est aussi qu'ils ont des problèmes de pouvoir d'achat face à l'inflation [...] qu'ils veulent avoir des services de proximité plus forts, qu'ils sont inquiets pour leur école, leur hôpital, leur sécurité", a appuyé l'ex-ministre de la Santé.
Il promet des "réponses concrètes" aux Français pour les prochaines semaines. Mais les opposants politiques de l'exécutif et les syndicats ne l'entendent pas de la même oreille. Pas question de clore le chapitre retraites comme a tenté de le faire Emmanuel Macron. Tous misent sur une mobilisation historique le 1er mai prochain pour rappeler le rejet massif de la réforme.