Retraites: Macron dit "regretter" qu'un "consensus n'ait pu être trouvé" malgré une réforme "nécessaire"

Après la promulgation de la réforme des retraites, Emmanuel Macron a pris la parole ce lundi soir pour défendre le texte. Après ce qu'il a présenté comme des "mois de concertation", le président de la République a dit "regretter" qu'un "consensus n'ait pu être trouvé." "Cette réforme est-elle accepté ? A l'évidence non", a reconnu Emmanuel Macron.
"Ces changements étaient nécessaires", a défendu le président de la République. "Alors que le nombre de retraités augmente, que l'espérance de vie s'allonge, la réponse ne pouvais pas être de baisser les pensions. Elle ne pouvait pas être non plus d'augmenter les cotisations de ceux qui travaillent. Elle ne pouvait pas être comme j’ai beaucoup entendu, de ne rien faire."
"Ces changements étaient donc nécessaires et constituent un effort, c’est vrai", a poursuivi Emmanuel Macron.
Macron affirme entendre la "colère" des Français
Pour défendre son texte, le chef de l'Etat a mis en avant les "mesures de justice" et les "améliorations concrètes, pour ceux qui ont eu des carrières longues, exercé les métiers les plus durs" ou "qui perçoivent des petites retraites".
Le président de la République a toutefois reconnu "qu'une colère s'était exprimée" dans la rue avec la mobilisation de millions de Français qui ont défilé contre la réforme, "pour l’immense majorité dans le calme et dans le respect".
"Personne et surtout pas moi, ne peut rester sourd à cette revendication de justice sociale et de rénovation de notre vie démocratique. Personne, et moi en particulier", a souligné le président lors de son discours depuis l'Élysée. Mais pour lui, "la réponse ne peut être ni dans l’immobilisme, ni dans l’extrémisme. Nous devons agir ensemble, au-delà des clivages."