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Allocution d'Emmanuel Macron: Laurent Berger fustige "une espèce de vide", avec "rien de concret"

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S'agissant des perspectives "qui sont données" par Emmanuel Macron dans son allocution, "c'est un peu un discours de la méthode pour une dixième fois mais rien de concret", a critiqué Laurent Berger.

Laurent Berger n'a entendu "rien de concret" dans l'allocution d'Emmanuel Macron. Invité de BFMTV ce lundi soir, le secrétaire général de la CFDT a fustigé "une espèce de vide" dans l'intervention du président de la République et estimé que le chef de l'État n'avait "pas compris" les raisons de la colère des Français.

Pour le secrétaire général de la CFDT, "c'est encore une fois un discours de la méthode", dit-il après qu'Emmanuel Macron ait proposé de recevoir les syndicats "dès demain matin" lors de son allocution télévisée.

"La porte a été fermée à triple tour pendant trois mois. Très clairement, d'ici le premier mai il n'y aura pas de rencontre" entre l'intersyndicale et le gouvernement, a affirmé Laurent Berger.

" La CFDT retournera discuter sur tout un tas de sujet mais on voudra d’abord préciser la méthode: est-ce de la véritable co-construction ou est-ce pour amender des projets déjà ficelés?", a ajouté Laurent Berger.

Des manifestations le 1er mai

L'intersyndicale avait déjà annoncé en fin de semaine dernière qu'elle n'irait pas rencontrer l'exécutif avant les manifestations du 1er mai, qu'elle souhaite massives, car elle n'entend pas considérer que l'épisode de la réforme des retraites est terminé.

"La réponse ne peut être ni dans l'immobilisme, ni dans l'extrémisme", a défendu le président français qui a annoncé vouloir s'attaquer à plusieurs autres dossiers pour améliorer la vie des Français: école, délinquance, engorgement des services d'urgences et fraude sociale.

"Nous avons devant nous 100 jours d'apaisement, d'unité, d'ambition et d'action au service de la France", a clamé Emmanuel Macron, donnant rendez-vous "le 14 juillet prochain", jour de la fête nationale française, pour "faire un premier bilan".

M.M. avec AFP