"Français de préférence, Français d'espérance": l'hommage de Macron à Manouchian et ses compagnons

Alors que Missak Manouchian et sa femme ont franchi ensemble ce mercredi 21 février les portes du Panthéon, temple des grandes figures de la Nation, le président de la République a prononcé un discours, suivi d'une Marseillaise.

"L'amour et la liberté pour l'éternité", a conclu Emmanuel Macron face aux cercueils du résistant communiste Missak Manouchian et de son épouse Mélinée, avant qu'une Marseillaise ne résonne dans le Panthéon. Le poète apatride d'origine arménienne rejoint le temple des grandes figures de la Nation tout comme 23 compagnons d'armes, fusillés pour la plupart avec lui le 21 février 1944, qui y entrent de façon symbolique.

Après l'entrée des cercueils, le chef de l'État a prononcé un discours rendant hommage à l'engagement de ces hommes, "Français de préférence, Français d’espérance", des "étrangers et nos frères pourtant".

Qui est Missak Manouchian qui entre au Panthéon ce mercredi?

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"24 fois la France"

Une déclaration rythmée par une interrogation du président: "Est-ce ainsi que les hommes meurent?" Qui finira par élargir: "Est-ce ainsi que les hommes, par-delà la mort, survivent?"

"La France reconnaissante vous accueille. Missak et Mélinée (...) Missak, les 23 et avec eux tous les autres", a déclaré Emmanuel Macron. "La France de 2024 se devait d'honorer ceux qui furent 24 fois la France (...) 24 visages parmi les centaines de combattants et otages fusillés comme eux dans la clairière du Mont Valérien", a-t-il ajouté.

Au premier rang, dans la nef, leurs descendants, émus aux larmes, se sont parfois étreints, tenu la main, devant tant d'émotion, 80 ans plus tard.

Le chef de l'État signe là sa quatrième panthéonisation après celles de l'écrivain Maurice Genevoix, de Simone Veil et de la star du music-hall Joséphine Baker. Il a aussi annoncé celle de Robert Badinter, mort le 9 février.

Théo Putavy