Émeutes: après plusieurs nuits de retour au calme, Emmanuel Macron juge que "l'ordre a été rétabli"

Le chef de l'État estime que la séquence qui a suivi la mort de Nahel a constitué un "moment important dans la vie de la nation".

Après plusieurs nuits de retour au calme progressif, Emmanuel Macron assure que l'"ordre a été rétabli" depuis un déplacement à Pau ce jeudi. La nuit dernière, une vingtaine d'interpellations ont été recensées sur tout le territoire.

Le président a souligné que "la première réponse, c'est l'ordre, le calme et la concorde", après le "moment important dans la vie de la nation" qu'ont constitué les émeutes suivant le décès du jeune Nahel à Nanterre.

Face à un certain nombre d'élus locaux, dont le maire François Bayrou, le président a annoncé "continuer à travailler", après avoir rencontré plus tôt cette semaine quelque 300 maires touchés par les émeutes. Le chef de l'État a invité à "l'humilité" commune pour s'efforcer de "comprendre ce qui s'est passé en profondeur".

"J'entends parfois: 'il ne comprend pas les problèmes de la France'. Mais qui avait prévu ce qui allait se passer sous cette forme, dans des villes qui parfois n'avaient jamais connu de phénomène de violence urbaine ?", a-t-il souligné.

Parmi ce qu'il estime être les maux auxquels il faut remédier: "Un problème d'autorité dans la société, qui commence par la famille". Une prise de position qui fait écho à celles récemment tenues au sein du gouvernement, à commencer par le garde des Sceaux Éric Dupont-Moretti.

"La réponse ne viendra pas du président"

Pour éviter que ce genre de crise ne se répète, Emmanuel Macron appelle au dialogue entre "toutes les strates" du pays. "La réponse ne viendra pas du président ou du gouvernement", a-t-il affirmé. Pour ce qui est du délai accordé à la mise en place de premières mesures, il ne s'agira pas d'une réaction "à courte vue":

"Nous allons construire des décisions profondes dans les prochaines semaines qui vont percoler dans le temps", a-t-il lancé depuis Pau.

Après sa visite dans les Pyrénées-Atlantiques, le président va continuer à consulter les représentants du terrain. Il est attendu dans les Hautes-Pyrénées à l'occasion de la sixième étape du Tour de France, entre Tarbes et Cauterets-Cambasque.

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