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Attentats à Paris: Hollande accuse Daesh "d'acte de guerre"

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Le chef de l’Etat a désigné le groupe Daesh comme étant responsable des attentats. François Hollande a par ailleurs décrété trois jours de deuil national après la série d’attaques meurtrières à Paris.

François Hollande a devancé de quelques minutes la revendication des attentats par le groupe Etat islamique. En fin de matinée, le chef de l’Etat a clairement désigné l’organisation terroriste comme étant derrière les attaques qui ont fait au moins 128 morts dans la capitale.

"C’est un acte de guerre commis par une armée terroriste, Daesh, une armée jihadiste", a affirmé François Hollande dénonçant "la barbarie absolue" des attaques. "La France, parce qu’elle a été agressée lâchement, sera impitoyable à l’encontre des terroristes", a encore martelé François Hollande.

"Des endroits choisis minutieusement" pour attaquer

A la mi-journée samedi, Daesh a effectivement revendiqué sa responsabilité dans les attaques de la veille. Dans un communiqué publié sur internet, le groupe terroriste assure avoir envoyé "huit frères portant des ceintures d'explosifs et des fusils d'assaut" avec pour cible "des endroits choisis minutieusement à l'avance". 

Un "modus operandi" propre à Daesh

Peu avant cette revendication, Claude Moniquet, directeur du centre de renseignement stratégique de Bruxelles jugeait l'hypothèse d'un attentat commis par Daesh comme probable. "Le modus operandi et le timing désignent clairement une organisation liée au jihad international", expliquait l’expert sur BFMTV. "L’Etat islamique a déjà, à plusieurs reprises, ciblé la France et a envie de recommencer", expliquait-il.

Depuis septembre, la France mène d’ailleurs des raids en Syrie contre des positions du groupe Etat islamique. Dimanche dernier, l’aviation française menait son 3e bombardement dans le pays et visait un centre pétrolier du groupe terroriste. Lors de l’attaque du Bataclan, des témoins ont rapporté avoir entendu les assaillants crier "Allah Akbar". "Ce que vous faites aux Syriens, vous allez le payer maintenant" aurait lancé l’un des tueurs d’après une spectatrice.

Le président de la République a par ailleurs décrété trois jours de deuil national sans toutefois préciser quand s’appliquerait cette période de deuil. François Hollande qui doit s’adresser lundi au Parlement réuni en Congrès à Versailles a également appelé les Français à "l’unité".

C. B