Après des dégradations dans un cimetière militaire de tirailleurs sénégalais, Macron dénonce "une indignité"

Le cimetière militaire de tirailleurs sénégalais morts durant la seconde guerre mondiale, à Chasselay (image d'illustration) - Google Street View
Quelques mots présidentiels pour manifester sa colère au lendemain de la découverte de dégradations dans le cimetière militaire de Chasselay, conçue pour honorer la mémoire de tirailleurs d'Afrique de l'Ouest.
"Honte et indignité. Les Français savent ce qu’ils doivent aux tirailleurs sénégalais morts pour la France", écrit Emmanuel Macron sur X ce jeudi après-midi.
196 sépultures
Une enquête est en cours après des profanations commises dans la nécropole bâtie en 1942.
Ce lieu, également appelé "Tata de Chasselay" - un terme qui signifie "enceinte sacrée" en wolof- a été conçu pour rendre hommage aux 196 tirailleurs originaires du Sénégal et d'autres pays ou territoires d'Afrique dont le Haut-Volta, le Dahomey, le Soudan ou le Tchad.
Ces soldats sont morts lors d'affrontements avec l'armée allemande nazie aux alentours de Chasselay en 1940.
"Une insulte à ceux qui sont tombés pour notre liberté"
Après avoir été reconnue comme lieu d'utilité publique, la nécropole, construite dans le style architectural de l'Afrique de l'Ouest, est devenue propriété de l'État en 1967. Elle a fait l'objet d'une rénovation en 2018. En 2022, Geneviève Darrieussceq, alors ministre en charge de la Mémoire et des Anciens combattants, était venue s'y recueillir.
Sa successeure, Patricia Mirallès, a regretté "une insulte à notre mémoire et à ceux qui sont tombés pour notre liberté". "S'attaquer à nos morts, c'est s'en prendre à la France elle-même", a encore ajouté cette proche d'Emmanuel Macron.
Une plainte a été déposée par l'Office national des combattants et victimes de guerre.