BFMTV
Politique

"Elle a exprimé clairement des opinions politiques": Jacobelli s'en prend à la procureure après son réquisitoire contre Le Pen

Le député RN, Laurent Jacobelli,  à l'Assemblée nationale à Paris le 8 juillet 2024.

Le député RN, Laurent Jacobelli, à l'Assemblée nationale à Paris le 8 juillet 2024. - Bertrand Guay / AFP

Le porte-parole du Rassemblement national (RN) a rappelé que la procureure en charge du dossier avait été nommée "par monsieur Dupond-Moretti", alors garde des Sceaux, et que ce qu'il estime être une "hostilité" à son parti "pose question".

Une attaque frontale. Cinq jours après que le parquet de Paris a requis une peine d'inéligibilité de cinq ans à l'encontre de Marine Le Pen dans le cadre du procès des assistants parlementaires du RN, le porte-parole du parti d'extrême droite, Laurent Jacobelli, était l'invité de Franceinfo lundi 18 novembre.

Après avoir rappelé que Marine Le Pen était "une justiciable comme un autre, mais pas moins bien que les autres", celui qui est également député de Moselle a remis en cause l'indépendance et l'impartialité de la procureure en charge de ce dossier.

"C'est un fait politique, on a un procureur qui donne son avis politique, qui croit que tout ce que les journalistes n'ont pas réussi à faire depuis des années, des politiques n'ont pas réussi à faire, elle, elle va le faire: empêcher Marine Le Pen de parler", a-t-il dit.

En filigrane, le porte-parole du RN a également accusé la procureure de collusion politique.

"Le procureur dépend du garde des Sceaux, et donc directement du gouvernement. Elle a été nommée par monsieur Dupond-Moretti cette procureure. Elle a exprimé clairement des opinions politiques, qu’elle était hostile au Rassemblement national, ça pose question. Elle est peut-être en service commandé par elle-même, allez savoir", a-t-il encore attaqué.

"Peine de mort"

Mercredi 13 novembre, le parquet du tribunal de Paris a requis une peine d'inéligibilité à l'encontre de Marine Le Pen, estimant que l'exécution provisoire de cette peine d'inéligibilité s'impose.

Dans les faits, si le tribunal prononce cette peine avec exécution provisoire, Marine Le Pen ne pourrait se présenter aux prochaines élections, dont la présidentielel de 2027, et ce même si elle fait appel du jugement.

En outre, le parquet a requis cinq ans de prison dont deux fermes aménageables ainsi que 300.000 euros d'amende. "Ce réquisitoire est révoltant, profondément outrancier" a réagi Marine Le Pen, qui a également estimé que le parquet a requis une "peine de mort" contre elle.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV