Zemmour estime que les migrants meurent en mer "parce qu'on n'est pas assez sévère"

Le candidat d'extrême droite à la présidentielle, Eric Zemmour, le 14 janvier 2022 à Saint-Quentin - Bertrand GUAY © 2019 AFP
"Triste" mais logique pour Eric Zemmour. Selon le candidat d'extrême droite invité ce mercredi matin sur CNews, les morts de milliers d'exilés en mer seraient liées au manque de fermeté du gouvernement qui n'est pas assez "clair avec eux" sur l'issue de la traversée. Il s'est exprimé avant son déplacement à Calais, ville symbole des tensions européennes sur le dossier des migrants.
"C'est très triste de voir ces gens mourir en mer, mais je voudrais dire qu'ils meurent parce que justement on n'est pas assez sévère. Si on était clair avec eux, qu'on leur disait vous ne passerez pas, il n'y a pas d'issue, vous n'arriverez pas en France, vous serez expulsés immédiatement dès votre arrivée, ils ne seraient pas mort", a-t-il justifié.
Condamné pour "provocation à la haine"
Le candidat d’extrême droite s'exprime sur ce sujet alors qu'Emmanuel Macron s'exprimera ce mercredi devant le Parlement européen, à Strasbourg, pour la présidence française de l'Union européenne. Eric Zemmour compte prendre la parole au même moment que le président sortant à Calais pour fustiger le bilan du gouvernement en matière de migration.
"Je veux voir Calais et montrer aux Français le symbole de cette ville sinistrée et éplorée par l’immigration folle. Calais est l’avenir de notre pays si nous continuons la politique migratoire actuelle d’Emmanuel Macron", a-t-il avancé.
Eric Zemmour a été condamné pour la troisième fois par la justice lundi, pour "provocation à la haine" et "injures publiques envers un groupe de personnes en raison de leur origine", après ses propos de 2020 sur les mineurs isolés étrangers.
Pour les avoir traités, sur CNews de "voleurs", "violeurs" et "assassins", le candidat a été condamné à 10.000 euros d'amende et, solidairement avec le directeur de la publication de la chaîne d’information continue, à verser 19.000 euros aux associations de défense des droits de l’homme.