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Présidentielle

Zemmour a proposé au directeur de campagne de Pécresse d'être le sien "à la fin de l'année dernière"

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Si le polémiste s'est déclaré candidat à la présidentielle le 30 novembre, il avait demandé à Patrick Stefanini "à la fin de l'année dernière ou au tout début cette année" d'être le sien, assure-t-il. Un poste que celui-ci dit avoir refusé pour des désaccords de fond.

Patrick Stefanini a bien refusé d'être le directeur de campagne d'Eric Zemmour. Il l'a confimé ce lundi matin sur BFMTV-RMC, invité de Jean-Jacques Bourdin. Le polémiste désormais candidat lui a proposé ce poste "à la fin de l'année dernière ou au tout début cette année", a précisé celui qui est devenu le directeur de campagne de Valérie Pécresse. Eric Zemmour a pourtant voulu maintenir le suspense de sa candidature jusqu'au 30 novembre.

Celui qui dirige une troisième campagne présidentielle, après celle de Chirac en 1995 et Fillon en 2016, a détaillé les raisons de son refus. D'abord, l'Europe. "Mes convictions européennes sont aux antipodes des siennes", a-t-il pointé, rappelant qu'il "n'en parle jamais." Ensuite, l'immigration. "Sur le droit du sang, ses solutions ne sont pas celles que je prône", a-t-il ajouté.

"Nous pouvons partager" des élements de son "diagnostic"

"Il y a des éléments du diagnostic de Zemmour que nous pouvons partager", a admis Patrick Stefanini. Avant de dénoncer la vision parfois hors-sol des propositions du candidat d'extrême droite. Pour lui, la ligne de Valérie Pécresse est "ce qui différencie une droite qui est ferme sur les sujets régaliens mais s’appuie sur une connaissance d'un parti de gouvernement." Avant de trancher : "sur le fond, nous sommes en désaccord."

Le directeur de campagne de la vainqueure du Congrès LR a détaillé son propos, mettant en avant un principe de réalité. "Nous ne sommes pas tout seuls dans le monde : comment voulez-vous que les pays de l’UE contrôlent leurs frontières extérieures sans coopérer entre eux ?"

Du premier grand meeting de campagne d'Eric Zemmour qui s'est tenu hier, Patrick Stefanini, en réunion avec sa candidate, n'en a retenu qu'un élement : "je n’ai vu que les scènes de violence", assure-t-il.

Nina Jackowski