Ukraine: pour Pécresse, il faut "durcir les sanctions" face à l'"attitude inhumaine" de Poutine
Alors que la Russie fournit quelque 40% du gaz à l'Europe, Valérie Pécresse a appelé ce mercredi matin à "durcir les sanctions" et à diminuer les "achats d'hydrocarbures russes".
"Aujourd'hui, il faut durcir les sanctions parce que l'attitude de Vladimir Poutine est une attitude de guerre de plus en plus violente, de plus en plus inhumaine", a prôné la candidate Les Républicains (LR) sur BFMTV-RMC.
Diminuer les hydrocarbures russes
"Il faut qu'on diminue nos achats d'hydrocarbures russes, pétrole et gaz. Le seul problème, c'est qu'un embargo total, il faut pouvoir le tenir dans la durée", a soulevé la candidate, mettant en garde contre une application d'une telle mesure pendant "quelques jours" et l'éventuelle survenue d'une pénurie qui nécessiterait de "revenir" sur la mesure.
"Aujourd'hui, nous avons un problème, c'est que l'Allemagne est très dépendante", a également pointé la présidente de la région Île-de-France, qui souhaite que "l'Europe s'engage à diminuer ses importations drastiquement et qu'on voit comment est-ce qu'on peut sortir de cette dépendance le plus rapidement possible".
L'Elysée exclut à ce stade un embargo sur les hydrocarbures russes
Mardi, le président américain Joe Biden a annoncé un embargo sur le pétrole et le gaz russe. Interrogé par BFMTV, l'Elysée a dans l'immédiat exclu l'instauration d'un embargo sur le gaz russe. "Nous prenons des mesures ciblées en concertation avec nos partenaires européens", a déclaré le Château, indiquant travailler "sur un nouveau train de sanctions" individuelles et sectorielles.
"Les Etats-Unis n'ont pas de dépendance à l'égard du pétrole et gaz russes mais les partenaires européens en ont. Nous avons une politique au long cours qui est celui de supprimer la dépendance au pétrole et gaz russe mais dans l'immédiat nous devons voir cela avec nos partenaires européens", a ajouté la présidence.
Ce mercredi, en préambule d'une conférence sur l'indépendance énergétique, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a estimé que la crise énergétique actuelle et la flambée des prix était "comparable en intensité, en brutalité au choc pétrolier de 1973".