Procès des sondages de l'Elysée: Christian Jacob dénonce "un acharnement" contre Nicolas Sarkozy

Interviewé ce mardi matin sur BFMTV-RMC, Christian Jacob, le patron des Républicains, est revenu sur la présence à partir du début d'après-midi de Nicolas Sarkozy au procès des sondages de l'Élysée. Sommé de venir témoigner par la justice alors que ses anciens collaborateurs sont sur le banc des accusés, le président devrait accepter de répondre aux questions tout en s'appuyant sur son immunité présidentielle.
"Rien ne l'obligeait à y aller sauf cette décision (des juges). Nicolas Sarkozy s'est toujours prêté aux questions des juges. Vous ne retirerez pas de la tête des Français qu'il y a eu un acharnement contre Nicolas Sarkozy comme ça n'a jamais été le cas pour personne", a estimé le député de Seine-et-Marne.
Les pêcheurs pris "en otage"
Alors que la France a annoncé suspendre les sanctions envers Londres, Christian Jacob a jeté un regard sévère sur cette crise qui oppose les deux côtés de la Manche.
"Je me mets à la place des pêcheurs. On prend les pêcheurs en otage et ce n'est pas la première fois. Il faut se sortir de ça. Et ce n'est pas en menaçant tel ou tel quota d'importation qu'on va résoudre les choses. Mais il y a un accord qui a été passé et il doit être respecté", a-t-il jugé.
Une mobilisation inédite
Alors que les candidats au congrès LR ont jusqu'à ce lundi soir pour déposer les parrainages d'élus, le numéro un des Républicains s'est félicité de la hausse des adhésions.
"Il y a une mobilisation comme jamais. On est à un rythme de 1000 adhésions par jour. On sera entre 110.000 et 120.000 adhérents le 4 décembre prochain, le jour du congrès (...). Aucun des grands partis aujourd'hui ne peut revendiquer plus de 20.000 adhérents, ni La République en marche, ni le Rassemblement national", s'est félicité Christian Jacob.
Le contrat engagement jeune, "un chèque de plus sans provision"
Il st également revenu sur le contrat engagement jeune dont les contours ont été annoncés ce lundi matin sur Facebook par Emmanuel Macron.
"Chaque semaine, voire chaque 48h, il fait une nouvelle annonce. C'est un chèque de plus, sans provision à ce stade. Ces annonces ne sont pas inscrites dans le budget. Soit il fait des annonces sans les budgéter, soit le futur budget est insincère", a estimé le député.
"Mais de quel RPR parle Zemmour?"
Christian Jacob est enfin revenu sur la possible candidature d'Éric Zemmour à la présidentielle, perçue comme un sérieux handicap par certains à droite pour se qualifier au second tour.
Le point commun entre Marine Le Pen et Éric Zemmour, c'est qu'ils sont dans le constat et l'incantation. Il faut un peu de hauteur de vue quand je vois qu'il veut arrêter le permis à points. Et puis quand il dit qu'il veut refaire le RPR... Mais de quel RPR parle-t-il? Je ne l'ai jamais croisé à un congrès du RPR. LE RPR, c'est Chirac. Qui s'est attaqué le plus sévèrement à l'extrêmedroite, c'est Chirac. Ce n'est pas sérieux", a jugé le député.