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Présidentielle: sur la sécurité, Le Pen dénonce la "barbarie", Macron veut augmenter les moyens

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Marine Le Pen et Emmanuel Macron se sont affrontés sur la question de la sécurité lors du débat d'entre-deux-tours, et ont défendu des visions très différentes.

Marine Le Pen a déploré mercredi sur le plan de la sécurité "une vraie barbarie", notamment en raison de "l'immigration anarchique et massive", Emmanuel Macron affirmant lui vouloir une sécurité "avec des moyens" et non "avec des postures".

"On est confronté à une vraie barbarie, on est confronté à un vrai ensauvagement", a déploré la candidate d'extrême droite, en affirmant qu'"on pille les chantiers, on pille les exploitations agricoles, on vole les bêtes sur pied, même parfois les récoles, l'engrais".

"On ne peut plus accepter dans notre pays que pour un oui ou pour un non, on vous blesse ou vous violente, on vous saute sur la tête, ou on cherche à vous assassiner, ça, ça n'est plus possible", a-t-elle ajouté.

En dénonçant "le problème de l'immigration anarchiques et massive" et "le laxisme" de la Justice, Marine Le Pen a réaffirmé sa volonté d'instaurer une présomption de légitime défense des policiers, dont elle a considéré qu'ils avaient "beaucoup souffert de leur mise en cause permanente".

"J'ai le sens du commandement"

"Il faut les réarmer moralement, il faut d'abord les aimer: après tout, pourquoi ne pas aussi les aimer, leur faire confiance, rappeler à l'ensemble des Français que c'est grâce à eux qu'on peut vivre en sécurité", a-t-elle encore interrogé.

Emmanuel Macron a alors attaqué: "Penser à nos policiers, c'est pas les abandonner dès qu'il y a un coup de grisou comme vous l'avez fait il y a quelques jours en parlant des policiers de monsieur Darmanin quand il y avait un problème dans un de vos événements", en référence à l'expulsion d'une militante d'une conférence de presse de la candidate d'extrême droite.

"Moi, j'ai le sens du commandement: durant ce quinquennat j'ai tenu mes engagements, 10.000 postes de policiers et de gendarmes ont été créés", a fait valoir Emmanuel Macron.

"Pourquoi? Parce qu'on ne fait pas la sécurité avec des mots, avec des postures. On le fait avec des moyens", a-t-il encore martelé, en mettant par ailleurs l'accent sur l'augmentation du budget de la Justice et son projet d'ouvrir 200 brigades de gendarmerie lors d'un éventuel deuxième quinquennat.

A.A. avec AFP