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Présidentielle

Marine Le Pen veut interdire les langues étrangères dans la publicité

Marine Le Pen en meeting à Fessenheim pour les élections européennes le 16 mai 2019

Marine Le Pen en meeting à Fessenheim pour les élections européennes le 16 mai 2019 - FREDERICK FLORIN © 2019 AFP

Cette déclaration intervient alors que l'Académie française s'est alertée ce mardi de l'emploi de plus en plus important du "franglais" dans la communication institutionnelle.

La candidate du Rassemblement national à la présidentielle, Marine Le Pen, s'est engagée mardi si elle est élue à "un grand plan d'urgence" pour "sauver" la langue française, dans lequel elle interdira "l'usage des langues étrangères" dans la publicité et la communication.

Un plan d'urgence pour "sauver" la langue française

"Présidente de la République, je ferai voter un grand plan d'urgence pour sauver le français (...) le premier axe sera un corpus législatif protégeant la langue française des influences extérieures", a-t-elle affirmé après une visite extérieure du chantier de la Cité internationale de la langue française, voulue par Emmanuel Macron, à Villers-Cotterêts, dans l'Aisne.

Ce plan "visera à rétablir systématiquement l'usage exclusif et irremplaçable du français dans tous les usages qui fondent et forment notre civilisation", a-t-elle détaillé.

"L'usage des langues étrangères dans la publicité et la communication en France sera tout simplement interdit sauf très rares exceptions", a poursuivi Mme Le Pen, en rappelant qu'elle interdirait également "définitivement l'écriture inclusive à l'école, à l'université, dans les administrations".

Les hauts fonctionnaires "recevront comme consignes strictes d'utiliser et de défendre l'usage du français".

Une "diplomatie de la francophonie"

La candidate RN a également promis qu'elle "mènerait une diplomatie de la francophonie à la hauteur des enjeux historiques que nous avons devant nous" et soutiendrait "la création d'une union francophone dans la continuité de l'actuelle organisation internationale de la francophonie".

La France "fait face à une double submersion culturelle et linguistique, l'hégémonie anglo-saxonne (...) et la submersion des cultures importées en bloc sur le territoire". "Dans certains quartiers ce n'est pas seulement une autre France qui s'installe, avec ses propres lois, ses propres coutumes, ses propres moeurs, c'est aussi une autre langue".

Cette annonce intervient alors que l'Académie française, dans un rapport publié ce mardi, a alerté sur une utilisation jugée abusive du "franglais" dans la communication institutionnelle.

J.F. avec AFP