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Présidentielle: la fin des restrictions sanitaires, un boulevard pour l'entrée en campagne de Macron

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La France décide de desserrer l'étau lié au Covid-19 à moins de 80 jours du premier tour. L'exécutif craint la lassitude des Français qui pourrait peser lourdement sur le sort du président.

Alléger les contraintes pour accélérer. Après les annonces de Jean Castex ce jeudi sur la levée des restrictions sanitaires, l'entrée en campagne d'Emmanuel Macron semble imminente.

A moins de trois mois de la présidentielle et après l'épisode désastreux du protole sanitaire - entre changement à plusieurs reprises et Ibizagate pour Jean-Michel Blanquer -, le gouvernement a décidé de desserrer l'étau pour ouvrir la voix au président de la République qui pourrait se déclarer candidat dans les prochaines semaines.

"Hâte d'entrer dans la baston"

Fin du masque en extérieur et des jauges dans les établissements ouverts au public le 2 février, réouverture des discothèques et possibilité de consommer à nouveau debout le 16 février...: les règles actuelles s'assouplissent alors même que le Conseil scientifique estime que le système hospitalier sera "en tension très forte jusqu'à mi-mars".

En guise de justification et alors que plusieurs médecins ont regretté ces évolutions en pleine vague Omicron, la macronie évoque le contexte politique.

"S'il n'y avait pas eu de Covid-19, il serait déjà candidat depuis un mois", a ainsi rapporté un ministre à BFMTV. "Il a hâte d'entrer dans la baston", confie encore un autre.

Lassitude des Français

La levée des restrictions vise également à mettre les Français dans de meilleures dispositions vis-à-vis du président de la République. Un sondage a particulièrement inquiété en haut lieu. Seuls 45 % des Français déclarent désormais faire confiance au gouvernement pour gérer la crise du Covid selon le baromètre OpinionWay-Kéa Partners pour Les Echos.

Une mauvaise nouvelle pour l'exécutif, qui espérait au contraire tabler sur sa gestion de l'épidémie pour marquer des points à l'approche de la présidentielle.

À l'avant-poste pour défendre le bilan d'Emmanuel Macron en la matière, Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, assume les décisions prises.

"Alors que beaucoup nous invitaient à refermer le pays […], grâce au vaccin, au passe, à la responsabilité, nous avons fait le choix courageux d'un pays ouvert", a-t-il expliqué à la sortie du Conseil des ministres ce jeudi.

Dans le dernier sondage Elabe pour BFMTV et L'Express, Emmanuel Macron fait très largement la course en tête en récoltant 23% des sondages. Il a cependant perdu 3 points en seulement deux semaines.

Marie-Pierre Bourgeois