BFMTV
Présidentielle

Pour Castaner, Philippe a un engagement "entier, fidèle et loyal" envers une candidature de Macron

Auprès de L'Opinion, l'ancien Premier ministre s'est agacé du refus évoqué d'Emmanuel Macron de fusionner Agir et sa formation politique, Horizons. Le maire du Havre avait toutefois réitéré samedi sa loyauté envers le chef de l'Etat.

"J'ai toujours écouté Edouard Philippe, j'ai toujours cru à sa parole et je ne l'ai jamais vu dévier", a martelé ce lundi matin Christophe Castaner sur BFMTV-RMC. "Il a dit qu'il s'engagerait totalement dans la campagne présidentielle, en soutien d'Emmanuel Macron, et c'est ce que je vois qu'il fait", a ajouté le président du groupe La République en Marche (LaREM) à l'Assemblée nationale.

Christophe Castaner était interrogé sur les bisbilles au sein de la "maison commune". "Ensemble Citoyens!", la structure lancée fin novembre et rassemblant les partis soutenant une candidature d'Emmanuel Macron en vue de la prochaine présidentielle, doit se réunir demain, en l'absence notable d'Edouard Philippe.

Une absence qui est motivée par la suspension de la participation de l'ancien Premier ministre, annoncée la semaine passée par son proche, Gilles Boyer, dans les colonnes du Monde. Un retrait lié au fait qu'Emmanuel Macron aurait refusé la fusion de son parti, Horizons, avec la formation Agir, regroupant des transfuges de la droite qui ont rejoint Emmanuel Macron.

"On a mieux à faire en ce moment"

"Il y a actuellement une discussion sur une fusion possible entre Horizons et Agir, je crois que les Français sont assez peu attachés à ces débats", a balayé ce lundi Christophe Castaner. "Emmanuel Macron a dit à l'ensemble des cadres politiques qui l'entourent, 'Franchement, en ce moment, est-ce que l'actualité c'est celle de faire des accords d'appareil?'", a poursuivi le député des Alpes-de-Haute-Provence.

"Je ne crois pas qu'il soit opposé (à une fusion, NDLR). (...) Ce que je fais, c'est le message que moi j'ai entendu du Président, c'est 'écoutez, on a mieux à faire en ce moment que de travailler sur l'organisation des partis et des fusions de partis. Et ce que je sais aussi, et j'ai encore entendu Edouard Philippe ce week-end, c'est son engagement total, plein, entier, fidèle et loyal en faveur de la candidature d'Emmanuel Macron", a assuré Christophe Castaner. A ce stade, Emmanuel Macron n'est pas officiellement candidat à sa réélection

Y aura-t-il aux prochaines législatives une candidature unique de la majorité présidentielle dans chaque circonscription, incluant Horizons? "Ça me paraît d'évidence et je le souhaite", a répondu l'ancien socialiste.

"L'élargissement de la majorité, il en a été le premier acteur, mais aussi le premier bénéficiaire, quand Emmanuel Macron l'appelle alors qu'il n'avait pas fait la campagne d'Emmanuel Macron, pour être Premier ministre de la France, c'est parce qu'Emmanuel Macron a voulu construire une politique d'élargissement politique et donc de dépassement politique, de sortir des vieilles querelles entre la gauche et la droite. Je sais combien Edouard Philippe y a contribué et combien il y contribuera", a également glissé Christophe Castaner.

"J'ai pas envie qu'on m'emmerde"

Auprès de L'Opinion, Edouard Philippe s'est montré passablement agacé par les derniers développements. "Je ne veux pas être ministre. Je ne veux pas aller à l'Assemblée. Je ne demande rien. Mais j'ai pas envie qu'on m'emmerde, puisque c'est un terme à la mode", a cinglé le maire du Havre dans l'édition de ce lundi.

"Les règles qui ont été fixées s'appliquent à tous, sauf à nous. C'est bien étrange pour une maison commune, Mais ça n'a aucune importance. On va continuer de développer Horizons, en restant tout à fait loyal au Président", a également déclaré Edouard Philippe.

Auprès du Monde la semaine passée, Gilles Boyer avait indiqué que "dans les clauses précisent l'organisation d'Ensemble citoyens, il était prévu que les fusions internes soient possibles" et que c'était en vertu de l'impossibilité de fusionner Agir avec Horizons qu'il avait été décidé de suspendre la participation "à la maison commune de la majorité".

Clarisse Martin Journaliste BFMTV