Pétition contre le meeting de Zemmour à Villepinte: Troussel annonce "2000 signatures depuis hier soir"

Près de 2000 signatures en moins de 24 heures. Le président socialiste du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel, a lancé jeudi une pétition et un site appelés "Pas chez nous", et a détaillé son initiative ce vendredi sur BFMTV. Il demande au groupe Viparis, auquel appartient le Parc des expositions de Villepinte, de ne pas accueillir Eric Zemmour pour son meeting prévu dimanche.
La raison invoquée: "Le groupe Viparis a signé une charte en 2009 sur la diversité culturelle, ethnique, sociale qui invite à s’opposer à la discrimination", a expliqué Stéphane Troussel sur notre antenne. Avant de poursuivre: "C’est incompatible avec un candidat qui déverse en permanence la haine, le racisme, la xénophobie, l’antisémitisme et qui passe son temps à cracher sur la Seine-Saint Denis et ses habitants."
"J’interpelle une entreprise"
Invité de Jean-Jacques Bourdin un peu plus tôt ce vendredi matin, le leader de la France Insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, a contredit le principe de cette pétition, si elle était basée sur des raisons idéologiques et non sécuritaires.
"Si jamais quelqu’un avait l’illusion que c’est en interdisant un meeting qu’on fait reculer des idées, un, c’est pas juste, parce que le principe de la démocratie c’est d’écouter aussi ce qui nous déplaît. Deux, ça ne sert à rien", a tranché la tête de file des Insoumis.
Et de rappeler la stratégie du "harcèlement démocratique", imaginée en 1992 par le socialiste Jean-Christophe Cambadélis, visant à mobiliser les militants de gauche à chacune des manifestations du Front national, alors dirigé par Jean-Marie Le Pen.
"J’ai souvenir d’un Jean-Luc Mélenchon plus combatif quand il s’agissait de combattre les responsabilités d’extrême droite", a réagi Stéphane Troussel. Et d'insister: "Je n’ai pas vocation à interdire le meeting d’Eric Zemmour, j’interpelle une entreprise."
Ce n'est pas une première pour Eric Zemmour. Le polémiste désormais candidat s'est récemment heurté aux réticences des maires de Londres et de Genève lors de ses déplacements dans ces deux villes.