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Présidentielle

Période de réserve: silence total pour les candidats

Depuis ce vendredi à minuit jusqu'à dimanche 20 heures, les candidats à l'élection présidentielle et les médias doivent respecter une "période de réserve" afin de laisser aux électeurs français un temps de réflexion avant d'aller voter.

Après plusieurs mois d'une campagne haletante, et une dernière semaine très dense où se sont multipliés les meetings et les opérations de séduction, les candidats sont entrés ce vendredi à minuit dans ce que l'on appelle la "période de réserve". Quarante-huit heures de silence imposé jusqu'à l'annonce des premières estimations, ce dimanche, vers 20 heures. Si tout va bien.

Objectif: ne pas perturber le vote et laisser les électeurs français avoir un temps de réflexion pour choisir leur candidat. Une disposition prévue par la Constitution qui "interdit à tout candidat de porter à la connaissance du public un élément nouveau de polémique électorale à un moment tel que ses adversaires n'aient pas la possibilité d'y répondre avant la fin du scrutin", rapporte le site du Conseil constitutionnel.

Depuis ce début de week-end, sont ainsi prohibés :

les propagandes officielles, notamment audiovisuelles

les réunions électorales

les distributions de tracts, circulaires et autres documents

les publications d'entretien d'un candidat par un quotidien

les modifications de sites internet des candidats

les appels téléphoniques et les mails à caractères de propagande.

  • Une réserve également imposée aux médias

Ce silence est également de rigueur dans les médias français. "En métropole et dans les collectivités d'outre-mer où le scrutin est organisé le dimanche, aucune intervention imputable à un candidat ou à ses soutiens (temps de parole et temps d'antenne), de même que tout commentaire ou toute intervention de nature à avoir une incidence sur l'issue du scrutin, ne peut être diffusée à compter de zéro heure le samedi 22 avril", a rappelé le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) dans un communiqué.

  • Aucun sondage, aucune réaction politique, aucun commentaire des journalistes et éditorialistes sur le scrutin n'est donc autorisé avant dimanche 20 heures. Des images montrant les candidats ou des personnalités en train de voter pourront être diffusées à condition qu'aucune remarque engagée ne soit audible et que l'ensemble des candidats soient représentés.

A partir de dimanche midi, les chaînes de télévision et les radios pourront évoquer le taux de participation et s'interroger sur sa signification, sans toutefois indiquer à quel candidat il pourrait bénéficier. Des règles strictes qui peuvent faire l'objet de sanctions sévères si elles ne sont pas respectées.

Mélanie Rostagnat