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Présidentielle

Paris: les commerçants voisins du QG de Mélenchon regrettent déjà le candidat

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Dans le 10e arrondissement où Jean-Luc Mélenchon avait installé son QG, les commerçants sont déjà nostalgique de voir le candidat et son équipe plier bagage. Une présence qui avait boosté certains petits commerces du quartier.

L'effervescence de ces derniers jours commence à retomber. Au premier étage du 43 rue de Dunkerque, dans le 10e arrondissement de Paris, la campagne s'est arrêtée avec la défaite de Jean-Luc Mélenchon dimanche soir, arrivé en quatrième position du scrutin.

A Paris, Jean-Luc Mélenchon a récolté près de 20% des suffrages et a gagné la sympathie des commerçants du 10e arrondissement. "Il y avait énormément de monde et on était très contents de les accueillir", confie Jean-Marc, à la tête d'une pizzeria située à quelques pas du QG. Cette présence du candidat et de son équipe a clairement impacté son chiffre d'affaires.

"Le fait qu'il soit là, oui ça l'a bien augmenté. Ca nous a ramené du monde, les gens étaient là. Les gens qui travaillaient pour Mélenchon venaient manger chez moi quasiment tous les jours", explique le restaurateur avec une nostalgie déjà présente. 

"S'ils pouvaient faire campagne toute l'année..."

Un sentiment partagé par Patrick le responsable de la librairie installée juste en face du quartier général de Jean-Luc Mélenchon.

"L'équipe a été acheteuse de livres, ils nous en ont commandé aussi. Je trouvais ça plutôt sympathique et amusant. Mais une campagne présidentielle, ça n'a qu'un temps", relativise le libraire. 

Devant le 43 rue de Dunkerque, il ne reste plus qu'une poignée de journalistes venus assister au départ du candidat de la France insoumise et de son équipe. La rue et les commerçants sont d'ores et déjà un peu moins fréquentés, comme dans ce café où Jean-Luc Mélenchon et ses militants se retrouvaient souvent. Mouss, le patron du café se plaît à rêver d'une campagne prolongée.

"Heureusement qu'ils sont venus nous distraire un peu, ça va nous faire un vide. En tout cas moi ils vont me manquer. S'ils pouvaient faire campagne toute l'année, c'est bien. Imaginez si les présidentielles étaient tous les ans...", sourit-il. 

A défaut, les commerçants comptent désormais sur les législatives, car le candidat de la France insoumise pourrait bien alors réinvestir les lieux et ramener un peu plus d'animation à la rue de Dunkerque.

C. B avec Ariane Limozin et Raphaël Maillochon