NKM n'exclut pas de voter Macron s'il était opposé à Le Pen au 2nd tour

Dans l'hypothèse d'un second tour opposant le leader de En Marche!, à la candidate du Front national, NKM laisse deviner qu'elle fera certainement barrage à Marine Le Pen.

Les années passent et Nathalie Kosciusko-Morizet ne s'est toujours pas convertie au "ni, ni". Pour rappel, il s'agit de la doctrine, adaptée par Nicolas Sarkozy en 2011, selon laquelle les ténors de la droite républicaine n'accordent leur soutien, ni au Front national, ni au Parti socialiste si les deux sont opposés au second tour d'une élection. C'est donc, dans cette cohérence, que la candidate éconduite de la primaire de la droite et du centre a laissé deviner à demi-mot mercredi matin sur France 2, qu'elle pourrait voter pour Emmanuel Macron au cas où il serait opposé au second tour à Marine Le Pen. 

"J'ai toujours répondu à toutes ces questions-là quand elles se posaient. Vous m'avez toujours trouvée à ces rendez-vous. (...) Je répondrai quand elles se poseront", a-t-elle cependant éludé.

La députée Les Républicains de l'Essonne refuse donc d'anticiper formellement une hypothèse que les sondages ne lassent pas quant à eux d'envisager. Le soutien envers sa famille politique et François Fillon passe avant tout.

"Là, aujourd'hui, on est dans une campagne, et il y a encore l'espérance d'avoir les choses qui bougent et qui changent en France", scande-t-elle.

Macron? Un repoussoir, mais aussi des convergences

Contrairement à l'ancienne juppéiste Aurore Bergé récemment ralliée à Emmanuel Macron, NKM ne compte pas se mettre En Marche!. Sur France 2, elle fustige le "socialisme masqué, flou et narcissique" du candidat.

Mais si la critique est sévère, NKM concède qu'Emmanuel Macron, lorsqu'il était à Bercy, a pu "dire des choses intéressantes". A l'appui, elle se souvient d'une vidéo postée sur Twitter en novembre 2016: "Parfois, j'avais l'impression qu'il reprenait les choses que je disais, j'avais fait un montage j'avais dit “quand même mettez un peu de copyright là-dedans". Ironiquement, elle appelait alors à voter pour "l'original et non pour la copie" dans la perspective de la présidentielle de 2017.

David Namias