Rachida Dati convaincue que "NKM a déjà négocié son poste de ministre"

Rachida Dati, députée européenne, le 6 octobre 2014 - LIONEL BONAVENTURE / AFP
La maire du 7e arrondissement de Paris, Rachida Dati, était l'invitée ce vendredi matin de France Info. L'occasion pour la députée européenne d'écorcher le programme de François Fillon. Selon elle, le candidat Les Républicains à la présidentielle "doit absolument écouter les élus LR" s'il veut gagner. Mais pas seulement. Il doit aussi s'adresser à tous les Français.
"François Fillon ne s’adresse pas aux classes moyennes. Aux classes populaires. A ceux qui viennent de se manger cinq ans de socialisme et qui ont été rincés fiscalement. [...] Si la droite ne défend pas le travail, ne défend pas les classes moyennes, à quoi sert la droite ? [...] Si on continue comme ça, on va précipiter les classes moyennes vers le Front national", lance Rachida Dati.
Ne pas réduire le nombre de fonctionnaires "à la hache"
Rachida Dati, maire LR du 7e arrondissement de Paris, a estimé jeudi que le "cap" de la campagne de François Fillon conduirait la droite "droit dans le mur". Ce vendredi, elle réitère donc ses critiques.
"François Fillon a une qualité, il est constant. Il ne faut pas que la constance confine à l’enfermement voire à l’isolement [...] Moi je veux que l’on gagne, et je pense que ça passe par une ouverture, une convivialité."
Sur la réduction du nombre de fonctionnaires voulue par François Fillon, l'ancienne Garde des Sceaux ne trouve pas cela "aberrant". En revanche, "il ne faut pas réduire leur nombre à la hache".
"NKM a la bonne gueule"
Puis, Rachida Dati a fustigé la "décision" du candidat LR d'investir Nathalie-Kosciusko Morizet dans la circonscription qu'elle briguait pour les législatives, dans la 2e circonscription de Paris, en or pour la droite, qui recouvre le 5e ainsi qu'une partie des très chics 6e et 7e arrondissements.
A l'encontre de sa rivale, l'ancienne Garde des Sceaux ne mâche pas ses mots.
"Nathalie-Kosciusko Morizet a la bonne image, c'est sûr qu'elle a une meilleure gueule que la mienne.. [...] Elle n’a jamais bossé de sa vie. Moi j’ai trimé. J’ai commencé à bosser à 16 ans. Et pendant des années, j'ai subvenu aux besoins de ma famille. [...] Elle, elle a toujours trahi ses électeurs. Elle vient à Paris, dans le dos de tout le monde. Là, [elle se dit] je vais m’écraser là où ça peut emmerder tout le monde. En plus, elle a déjà négocié son poste de ministre, elle ne sera jamais là."
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